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Billet de blog 30 décembre 2011

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Les 7 péchés capitaux du Trotskisme

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Les sept péchés capitaux identifiés par Thomas d'Aquin sont l’Acédie (ou la paresse spirituelle), l’Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l’Avarice, la Colère et l’Envie.

1. L'acédie : paresse intellectuelle des trotskistes qui préfèrent relire toujours, à la mode des scholastiques, les mêmes bréviaires et saintes écritures, en développer une gnose infinie plutôt que d'explorer de nouvelles pistes, toujours suspectes d'hérésie. Cette vision figée et dogmatique conduit à ne plus voir le monde comme il est, mais à l'expliquer par un prisme immuable.

2. L'orgueil : il découle du précédent. Etant l'un des rares élus à avoir compris par quel prisme il fallait contempler et concevoir le monde, plus rien ne compte et les autres avis sont donc tenus en grand mépris. Comment donc accepter la moindre critique des ignares, ceux qui ne se réfèrent pas à Karl ou Léon, puisque leur connaissance en-dehors de la foi est vaine. L'orgueil est de savoir, de tenir enfin la certitude, qu'ils sont des millions dans l'erreur pour mieux réhausser le prestige des quelques élus.

3. La gourmandise : celle de profiter des biens matériels et du niveau de vie offert par les sociétés occidentales en toute quiétude, de pouvoir assouvir la plupart de ses besoins naturels et de jouir du confort de la société de consommation tout en sachant qu'elle est vouée à disparaitre. Pouvoir piannoter des insultes aux bourgeois en chaussettes de laine et en buvant du coca, c'est tempérer la gloutronnerie occidentale par la théorie de la Révolution.

4. La luxure : L'immense plaisir de tomber, en pamoison, après les défaites électorales à répétition. Chaque victoire de la droite est un pas de plus vers la révolution, innévitablement. C'est un échec de plus pour les réformistes qui devront bientôt laisser la place aux révolutionnaires. Quel pied! Plus l'ennemi est fort, plus les masses ouvrières souffrent, plus vite viendra le jour de la révlution. La défaite électorale est donc une nécessaire action préliminaire pout le trotskisme.

5. L'avarice : inutile de partager, de donner, d'essayer d'améliorer le sort des damnés de la terre. Les aider, c'est les conforter dans leur malheur, il faut au contraire les appeller à la lutte. Pas la lutte syndicale réformiste, visant à obtenir des avancées concrètes, mais bien dans la lutte révolutionnaire capable de briser le système d'accaparement des richesses par les possesseurs du travail fossilisé qu'est le capital.

6. La colère : créer la haine et engendrer la suspicion de tout ce qui est contraire au dogme. Développer un discours de mépris vis à vis des responsables économiques, politiques, sociaux, culturels, quels qu'ils soient car ils ne sont que les émanations d'une élite corrompue et qui perpétue les inégalités. Encourager la colère, ferment de la révolution.

7. L'envie. Celle d'avoir aussi un jour des responsabilités. D'exister en dehors du cercle si restreint des élus et faire aussi de la politique. Mais sans jamais l'avouer, pour ne pas susciter la colère (voir au-dessus) des camarades. Cette envie se trahit par des carrières parallèles avec très peu de mandats et beuacoup de candidatures, des têtes d'affiches qui dénoncent la politique professionnelle et n'ont fait que cela toute leur vie. L'habitude de monter sur les trétaux, et la folle envie d'avoir, un jour, plus de cent personnes qui écoutent.

Mediapart est-il un organe trotskiste? C'est peut-être simplement un club noyauté...

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