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Billet de blog 3 avril 2022

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Pas en mon nom !

Le massacre dit de Bucha

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la suite de tous les mensonges et toutes les désinformations dont nous avons été victimes pendant la période Covid et depuis le début de cette guerre en Ukraine, on ne peut accepter que ceux qui sont censés être nos représentants tant au niveau de la France que de la commission européenne prononcent des condamnations en notre nom pour des faits que personne n'a pris le temps de vérifier.

Où sont aujourd'hui les fact-checker de tous poils qui ont si bien su dénoncer les soi-disant turpitudes de l'esprit des dissidents de la pensée Covid.

Peut-être est-il vrai que les Russes ont commis ces atrocités, bien que cela ne corresponde à aucune logique de l'intervention russe, que des pseudo "atrocités" (on se rappelle la maternité de Marioupol) qu'on leur avait attribuées se sont révélés être des propagandes occidentalo-ukrainienne. Mais aucun organisme sérieux n'a été vérifier quoi que ce soit sur place.

Bien sûr, si on met en doute ces histoires, ou même si tout simplement on demande qu'elles soient vérifiées, on sera vite accusé de Poutinophilie, voire de Poutino-idolâtrie.

Mais là n'est pas le débat. Il est de la possibilité ou non de la survie de notre intelligence, de notre liberté d'appréciation voire tout simplement de la possibilité de la démocratie dont on nous vante pourtant la quasi exemplarité en "occident".

On ne peut pas avoir oublier, même si on essaie de mettre ça sous le boisseau et d'en faire à peine une péripétie de guerre, que pour renverser l'opinion américaine au moment de la guerre en Irak, on a tourné à grand renfort de savoir faire Hollywoodien, un faux témoignage d'une fausse infirmière décrivant les meutes hurlantes de Saddam Hussein jetant à bas hors des couveuses des nouveaux nés dans une maternité du koweit, puis la fameuse intervention de Collin Powel et sa fiole accessoire de théâtre pour faire croire à l'opinion et aux dirigeant des différents pays qu'une arme chimique était disponible en Irak.

Il est même tout à fait inconcevable que, alors qu'on prétend qu'aux États-Unis un mensonge devant le congrès peut entraîner des poursuites judiciaires infamantes, aucun compte, par aucun pays, n'ait été demandé à cette occasion aux États-Unis.

Aujourd'hui, cette manipulation de l'information, cette propagande fait de nous des victimes. C'est une insulte à notre statut de citoyen. On ne doit pas accepter cela plus longtemps. Il ne s'agit pas d'être dans le camp ukrainien ou dans le camp russe. Il s'agit d'être dans le camp de la vérité. Citoyen d'un état démocratique, ce n'est pas d'avoir d'abord des devoirs, mais d'abord des droits. Et le droit à une information honnête est le droit fondamental pour se forger une opinion et faire les choix qui nous semblent justes.

Déjà, l'abus du secret d'un conseil de défense pour gérer une crise sanitaire (conseil de défense dont les citoyens ne peuvent savoir ce qui s'y est décidé alors qu'un organisme privé étranger -le fameux MacKinsey- pouvait y assister), et le secret des affaires pour empêcher citoyens et élus de connaître les teneurs du marché passé avec Pfizer sont, parmi d'autres, des empêchements à exercer ses droits et devoirs démocratiques. Comment peut-on prendre position si on ne sait rien ou si les mensonges ne sont jamais reconnus ou dénoncés ?

Il est quand même tout à fait incroyable d'entendre reprocher à la population son manque de participation au jeu démocratique si on la tient sciemment au mieux dans l'ignorance au pire dans l'erreur et le mensonge.

N'en déplaise aux "élites" autoproclamées il y a des citoyens qui essaient de comprendre autrement qu'en réagissant comme le chien de Pavlov à la clochette de l'indignation mais qui ont besoin d'informations vérifiées.

Le mandat donné à nos représentants contient cette exigence d'information, de connaissance. C'est ce que symbolise d'ailleurs la possibilité d'assister aux débats du parlement.

Puisque aujourd'hui cette ville de Bucha est sous le contrôle de l'armée ukrainienne, pourquoi une commission ad-hoc n'est-elle pas envoyée immédiatement par une institution telle que l'ONU, avec des envoyés de  différents pays représentant les diverses positions prises dans ce conflit garant d'une information honnête.

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