jean-marie charron (avatar)

jean-marie charron

retraité

Abonné·e de Mediapart

993 Billets

0 Édition

Billet de blog 2 mai 2010

jean-marie charron (avatar)

jean-marie charron

retraité

Abonné·e de Mediapart

Le bouclier fiscal

jean-marie charron (avatar)

jean-marie charron

retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le bouclier fiscal Lorsqu’avec ses fidèles et se sentant tout bête Echevelé, livide, au milieu des tempêtes Sarko se fut enfui devant l’électorat Comme le soir tombait l’homme sombre arriva Au bas d’une montagne en une grande plaine. Lagarde fatiguée, ses commis hors d’haleine Lui dirent : « Couchons nous et dormons ! » Sarko ne dormant pas songeait au pied des monts. Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres Il vit un œil tout grand ouvert dans les ténèbres Et qui le regardait dans l’ombre, fixement. « Le bouclier fiscal ! » dit-il sombrement. Mais je ne céderai pas face à cette racaille ! Quand bien même je ferais figure d’épouvantail. » Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits, Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve, Sans repos, sans sommeil, inaccessible aux grèves, Et comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes L’œil à la même place au fond de l’horizon. « Le bouclier fiscal ! » C’était son obsession ! Car donner aux nantis en privant les pauvresses, C’est encourager l’ardeur et punir la paresse ! Vision insoutenable, certes, mais pourtant nécessaire. Pour détourner les regards, un de ses mercenaires Eut l’idée de brandir un long voile en forme de burqa, Comme ça ne suffisait pas, Sarko pria son Ganelon De faire diversion : Besson se lança dans une chasse effrénée Aux plus pauvres des pauvres, aux plus déshérités, A ceux que la misère pousse à fuir leur pays Et chercher des miettes pour nourrir leur famille. Ce faisant, le félon prétendait sauvegarder De la race la pureté, Du Pays l’identité. Mais comme les français toujours renâclaient De voir ce bouclier protéger les pourvus, Laissant le peuple aussi pauvre, aussi nu, Sarko, Zémour aidant, leur désigna comme seul ennemi public Les malfrats de banlieues, les petits loubards survivant de trafics. Il lança Hortefeux faire des moulinets censés assurer la sécurité, Alors que, de ses moyens, il dépouille la Gendarmerie en secret. Caïn avait tué Abel Et rongé de remords Se sachant criminel Exorcisait la mort. Ce tourment qui l’habitait en permanence La culpabilité Signait pourtant son appartenance A l’Humanité. Sarkozy quant à lui, incapable de pause Parait inaccessible à toute remise en cause. Il détruit sans vergogne, Il vitupère, il cogne, Il poursuit ses idées, Qu’elles soient ou pas sensées. N’est-il pas de ces humains Qui ont pété les plombs Qui agissant d’impulsions Vous jettent sous un train ? Qui accepterait de reconnaître sa stupidité D’avoir ouvert les portes de l’Elysée A un être si manifestement insensé ? (Merci Victor !)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.