Laisse, Copé, l’escopette !
Tu ne vois donc pas que ta guéguerre est finie,
Cesse un peu tes pirouettes
Et arrête enfin d’amuser la galerie.
Certes, fasciné et soumis,
Tu as vu comment fonctionnait Sarkozy,
Comment à la hussarde
Ce fin politicien s’empara du parti.
Et toi, naïvement et sans prendre garde
Pensas qu’il suffisait de le copier,
D’avoir des crocs acérés,
De puiser dans la caisse
Et d’un coup de pied aux fesses,
D’évacuer l’adversaire, ce Fillon
Qui contrecarrait tes ambitions.
Laisse, Copé, l’escopette !
Comme tu es parti
Tu te condamnes à perpette,
Tu es grillé, fini.
C’est grisant le pouvoir.
Tu y as un peu goûté
Et loin de te dégoûter
Tu ne cessais de toujours en vouloir.
Ça s’appelle « addiction »
A présent, tu en paies l’addition.
Laisse, Copé, l’escopette !
Tu n’étais pas fait pour
Et tu n’aurais pas pu.
Tu as été de ceux qui pètent
Bien plus haut que leur cul.
Tu pensais trop à toi
Et pas assez aux autres.
Sans vouloir jouer les apôtres
La politique, ça va au-delà de soi,
Ça veut le bien commun,
On en connait plus d’un
Pour qui c’est de l’abnégation.
Or pour toi, ce n’est que négation
De tout ce qui s’oppose
A ta seule ambition.
Mieux vaut que tu te reposes
Et laisses la place aux autres.
Laisse tomber, Copé, l’escopette !