Cet enlisement dans le désordre est, me semble-t-il, insupportable pour tout le monde, à part les casseurs pour lesquels cette période est du pain bénit.
Je propose une solution de sortie.
Nous sommes d’accord, je crois, pour affirmer que le Mouvement des Gilets Jaunes est né essentiellement du ras le bol insupportable des seules personnes qui vivent dans des conditions financières intenables et qui peuvent le prouver.
Ces personnes exaspérées ont exprimé leur situation sur la place publique en revêtant les fameux gilets.
Elles sont ainsi sorties de l’anonymat dans lequel les maintenaient la honte d’être pauvres, réalisant que si honte devait être dénoncée, c’était à l’organisation actuelle de la société dans son ensemble et notamment à ceux qui la dirigent, d’en porter la responsabilité. Honte à eux, honte à nous !
Ne serait-il donc pas possible que, avec fierté, les « vrais gilets Jaunes » du départ, ceux qui sont actuellement condamnés, preuves à l’appui, à la misère, s’inscrivent sur une liste tenue par quelques uns des leurs, avec la caution d’un(e) huissier, et officialisent leur Mouvement.
Cessant tout autre activité, ils, et eux seuls, se consacreraient entièrement, à leur combat jusqu’à satisfaction.
Les très nombreux sympathisants qui revêtaient aussi le gilet jaune, n’auraient plus le droit de le porter mais continuerait à soutenir de multiples façons leurs amis.
Les casseurs ne pouvant plus utiliser lâchement les gilets pour exprimer leur débilité, retourneront à la niche.
Si parmi les casseurs, certains satisfont les conditions de leur inscription parmi les Gilets Jaunes, que la Justice puisse tenir compte de la légitimité de leur colère.