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Billet de blog 4 janvier 2011

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Vitogaz

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Mon billet d’hier 3 janvier sur les défaillances de bien des entreprises françaises a en fait été inspiré par ma colère envers une entreprise particulière, Vitogaz, qui ne tient pas ses engagements. J’avais déjà souffert de ses disfonctionnements, mais jamais à ce point.

Qu’un incident se produise qui ne permette pas à une entreprise d’assurer le service qu’un client attend d’elle, pourquoi pas. Mais dans ce cas, il me semble être du devoir des responsables d’en expliquer au client la raison et de solliciter son indulgence. Or, concernant Vitogaz, rien, malgré les appels téléphoniques journaliers.

Je m’explique :

J’ai, depuis plus de dix ans, installé dans une ferme restaurée devenue ma maison, un chauffage mixte : 21 m2 de panneaux solaires (Clipsol, dont je suis très satisfait) assurent le chauffage du plancher (19°) et des ballons sanitaires, et une chaudière à gaz propane complète les besoins en l’absence prolongée du soleil.

Et ça fonctionne bien, à condition bien sûr d’être alimenté en propane.

J’avais le choix entre plusieurs fournisseurs. La Camif, dont j’étais sociétaire, m’a incité à choisir Vitogaz. Je leur ai fait confiance, ai passé un contrat pour six ans (en 79) et ai acheté ma citerne.

Il suffit, a précisé par écrit le fournisseur, de surveiller la jauge du réservoir d’1.9 tonne, et de ne pas attendre qu’elle arrive dans le rouge pour passer commande. Nous vous livrons dans les cinq jours ouvrables, 8 s’il n’y a pas urgence.

Jusqu’à présent, ça se passait à peu près ainsi. J’étais livré à temps.

Or ce 19 décembre, la jauge se met à flirter avec la zone rouge. Je passe donc commande, par internet qui m’en retourne la confirmation.

Expéditeur :

" Espace Client Vitogaz" <centre_de_prise_de_commandes@vitogaz.com>

Destinataire :

" MR CHARRON JEAN-MARIE " <richar54@laposte.net>

Date :

20/12/10 04:05

Objet :

Votre commande VITOGAZ a bien été enregistrée
Bonjour,
Nous vous confirmons que votre commande passée le 20/12/2010 a bien été enregistrée par nos services.
En voici le résumé :
Réservoir N°022460
Niveau initial : 22 % (492 Kg)
Niveau final : 85 % (1900 Kg)
Quantité estimative livrée : 1408 kg
Montant estimatif TTC : 2650€ TTC
Estimation de votre commande ce jour :
Quantité livrée : 1408 kg
Montant : 2650 TTC

Je suis d’autant moins inquiet que, par une chance assez habituelle, le plateau des Albiez, altitude de 1300 à 1600 mètres, situé au dessus de Saint-Jean de Maurienne, s’il connaît ces temps, des -10, -15° la nuit, bénéficie le jour, et ce, jusqu’à maintenant, d’un soleil éclatant qui réjouit les skieurs et chauffe mon plancher.

Les jours passent, Noël arrive avec famille et amis, mais toujours pas le livreur de gaz.

Vient le 1er janvier, jour des vœux, des amis, mais le souhait d’arrivée du livreur ne se réalise toujours pas.

Ce n’est pas une question de routes, elles sont toutes dégagées.

Ce jour-là, la jauge indique qu’il reste 10% de gaz.

Le personnel de Vitogaz appelé chaque jour au téléphone ne fournit aucune explication. Il ne fait que répondre : « Pas de livraison prévue. Point ! »

Sûr que le PDG Vitogaz, s’il est chauffé maison, ne connaît pas ce problème et ne voit peut-être même pas passer de facture alors que la nôtre, depuis dix ans, connaît une augmentation de plus de 82%, le plus élevé des coûts à la tonne du marché ! (estimation comparative d’Acqualys, une société indépendante) C’est cher payer un produit, le propane, qui n’est pourtant qu’un déchet de raffinerie !

Le contrat me condamne à une quasi impossibilité de changer de fournisseur : Vitogaz démolirait la cuve enterrée afin qu’elle ne profite pas à un autre distributeur ! Ce qu’on appelle un marché « captif ». Je suis devenu l’esclave de Vitogaz.

Mais Vitogaz est une grosse entreprise, qui, outre ses cadres supérieurs, doit nourrir ses actionnaires. Au diable donc le client !

Pour tempérer ma colère, je vais tenter d’être positif et suggérer que Vitogaz donne d’elle une image plus proche de la réalité et s’appelle dorénavant « Lentogaz » !

« Indignez-Vous ! » nous exhorte Stéphane Hessel.

Que ne sommes-nous cinquante millions de citoyens à être conscients des dérives de la nation et à hurler à Sarkozy, représentant des puissances financières :

« OUST, ça suffit ! »

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