Sauvons SarkozyJamais sans doute, de toute l’histoire de France, un chef d’Etat ne fit tant parler de lui que ce monsieur Sarkozy. Journaux, hebdomadaires, mensuels, bimensuels, trimestriels l’exposent en couverture. Il n’est pas une émission de radio sur quelque sujet que ce soit qui ne glisse son nom. La première pierre d’une pissotière se pose-t-elle à Clochemerle que Sarkozy arrive tout essoufflé une truelle à la main face aux caméras de TF1. Même un reportage sur les prix Nobel s’arrange pour suggérer que si un prix de …Bref, cet homme est partout, on ne voit que lui, on ne parle que de lui.Aussi est-on en droit de se demander ce que deviendrait la France si cet homme venait à disparaître.Ne pensez surtout pas que nous pensions à sa mort, ce serait indécent. Pourtant, si une maladie foudroyante, un accident, le surmenage, une fausse-route, jetait ses très, très proches dans l’affliction, peut-être bien que ce jour serait déclaré fête nationale, avec feux d’artifices en souvenir de la passion que cet homme avait pour l’artifice, précisément. Et bien sûr, surgiraient spontanément dans toute la France des bals, une façon qu’aurait le peuple d’honorer la mémoire de quelqu’un qui a tant aimé faire la fête, comme le rappellerait la plaque de marbre qu’on s’empresserait d’apposer à la porte du Fouquet’s.Et puis, la nouvelle de cette mort ferait la une des journaux du monde entier. Ce serait pour le président qui l’a tant désiré un succès planétaire, la consécration suprême. Paraîtraient des albums entiers recensant la flopée des caricatures qu’il a suscitées. Mais ce serait de bien mauvais goût que d’envisager ce type de disparition.Non, la disparition dont nous voulons parler est celle qui ne peut qu’avoir lieu lors des prochaines élections présidentielles. Selon les sondages, le taux des citoyens qui lui font encore confiance avoisine zéro. Quoiqu’on dise, cet homme n’est pas fou : évidemment que dans ces conditions il aura la sagesse de ne pas se présenter. (Sagesse que n’aura peut-être pas son clone, Copé, qui n’attend que cette occasion depuis qu’il a promis aux invités de son premier mariage qu’il serait président de la République. Une parole, ça se respecte)Or pas de Sarkozy en 2012 est véritablement une catastrophe. D’abord et avant tout pour les humoristes et les caricaturistes. Sarkozy était pour eux une véritable bénédiction. Mais aussi, catastrophe pour les gens d’argent, ceux qui font des affaires, qui font gagner les riches, ceux qui, grâce à des PDG type TF1, en lobotomisant les téléspectateurs, parviennent à faire oublier aux travailleurs qu’ils sont exploités, que ce sont eux qui créent des richesses qui leur passent sous le nez.C’est pourquoi nous nous permettons de donner un conseil au président actuel : qu’il s’accroche, tout est loin d’être perdu. Nous croyons savoir que, depuis un certain temps il a personnellement conçu un dispositif qui permettrait de mater une rébellion populaire, notamment en prévoyant le financement de mercenaires, le fameux « contrat 10.000 hommes », car il ne peut compter ni sur l’armée, ni sur la gendarmerie pour ce faire. Trop scrupuleux, ces gens, et une idée trop molle de la démocratie.Pouvant donc compter sur ce dispositif, nous proposons un scénario dont l’application ne peut qu’être un succès.L’idée générale est celle d’une Croisade. Pas de ces vagues manifestations fadasses qui se veulent de défendre une cause perdue. Non, une Croisade au vrai sens du terme, comme celles qui se sont lancées de 1095 à 1291 en occident pour défendre le tombeau du Christ.Il faut réentendre la parole de ce pape qui, dans sa lettre à l’archevêque de Narbonne, en 1063, soutient que « ce n’est pas un péché que de faire couler le sang des infidèles »Il s’agit de lancer l’idée que la chrétienté est en danger et qu’il est du devoir de chaque vrai et bon français de se porter à son secours.Bien sûr, l’idée doit se mettre progressivement en place dans le grand public. Il faudra profiter de chaque fait divers qui met en cause des musulmans pour, discrètement, la suggérer. La télé devra programmer des films d épopée relatant les croisades, etc. Cette campagne de sensibilisation devra se faire dès le début de 2011, et monter en puissance tout le long de l’année pour atteindre son paroxysme au début de l’automne.A ce moment, il suffira par exemple, en toute légalité, d’arrêter sous un prétexte quelconque une femme portant le niqab, de la mettre en garde à vue, de lui faire subir une fouille au corps, c'est-à-dire de la mettre toute nue et de le faire savoir. Ce sera à coup sûr l’allumette qui embrasera les cités, le début de violences qui sortiront rapidement des banlieues et effrayeront les braves gens.
C’est alors que le président prendra solennellement la parole pour lever, au nom du Christ, au nom de la chrétienté, une armée de volontaire qu’on se gardera bien d’appeler « milice » mais « les croisés des temps nouveaux » par exemple, (les fameux 10.000 hommes).
Ce sera officiellement le lancement de la Croisade.
Nul doute que poussés par leur foi pour certains, attirés par l’argent et l’occasion de tuer en toute impunité pour la plupart, le chiffre des 10.000 sera vite atteint et qu’aussi vite le calme reviendra dans une France nettoyée de sa racaille.Et en 2012, Sarkozy sera plébiscité.Foi de Baptiste Roynette, Chef Expert conseil en communication à l’UMP