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Billet de blog 8 septembre 2010

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La retraite

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Combien, au Gouvernement, de travailleurs ayant exercé pendant une grande partie de leur vie de ces tâches pénibles qui vous usent physiquement ou mentalement, et vous raccourcissent notablement la longueur de votre espérance de vie ?Combien de ces travailleurs chez les parlementaires ?Combien parmi les nombreuses instances qui décident de la vie des autres ?Combien ?0, 1, 2, 3% ?Or ce sont ces messieurs et dames du Gouvernement, des diverses instances dirigeantes, bien propres sur eux, aux mains lisses et soignées, qui vont décider du rallongement de la durée du travail de la masse des citoyens qui assure leur confort.Or ces citoyens ordinaires dont l’activité use le corps, mais aussi, souvent, engourdit l’esprit, et transforme une personne, un être humain, en mécanique obéissante et abrutie, ces citoyens qui ont besoin de travailler pour vivre, ailleurs, décemment, ces citoyens-là sont l’enjeu des profits de maquignons de haut-vol. C’est par exemple un Monsieur Woerth qui, cornaqué par Sarkozy, appuyé par une légion de cols blancs, avocats d’affaire (Coppé) ou autre, va tenter d’imposer un système qui pénalisera un peu plus les salariés et ménagera davantage les spéculateurs.Ces citoyens-là vont devoir sortir de leur propre bourse le financement d’une retraite d’autant plus raccourcie que les conditions de leur vie professionnelle, difficiles, se seront rallongées.Or ces lignes pleines de colère sont écrites par un nanti.Un nanti, parce que quelqu’un qui a eu l’immense privilège de pratiquer durant une grande partie de sa vie un travail passionnant, une double profession, celle de psychologue clinicien, et celle d’enseignant en Université.Un nanti qui se serait bien vu continuer encore quelques années à transmettre un peu de son savoir (de l’époque) à des jeunes gens eux-aussi passionnés, et qui a été tout surpris de devoir quitter son poste à 65 ans, un nanti qui aurait bien poursuivi son travail dans des centres de santé au sein d’équipes remarquables à tenter d’aider des personnes en difficulté, mais qui a dû laisser sa place à de plus jeunes professionnels devenus plus compétents que lui.Un nanti, parce que la passion enrichissant la vie vous donne envie que ça continue, et que vous vous retrouvez à plus de 81 ans, diminué certes, mais bien vivant.Oui, quand vous exercez une profession qui vous passionne, vous n’avez pas très envie de la quitter, et même dans ce cas, c’est sagesse de partir. Pour les autres, et pour soi. Pour découvrir une autre vie, d’autres intérêts, se passionner autrement.Oui, je suis un nanti qui, heureux, peut profiter de sa retraite. Ce n’est, et ça risque d’être encore moins demain, le cas de tout le monde.Mais il existe des nantis autres que moi, passionnés eux-aussi mais par d’autres objectifs et qui désirent durer, par exemple : Ceux qui détiennent le POUVOIR.Régner, commander, imposer, écraser, que de jouissances orgasmiques un tel pouvoir procure et qui vous poussent à ne rien lâcher ! Pas question de prendre sa retraite, et un bon prétexte pour, se donnant en exemple, l’imposer aux autres. 2013, il veut remettre ça ! Ceux qui amassent de l’ARGENT.Quelle jouissance là encore. Et comme l’argent appelle l’argent et que l’on en veut toujours plus, pas question de s’arrêter. La retraite ? Le plus tard possible !Or, ceux qui aujourd’hui veulent imposer à la France entière leur vision de la retraite, appartiennent à ces deux catégories : ils adorent le Pouvoir, ils sont accros à l’argent. Et la retraite de la masse de citoyens ordinaires les intéresse dans la mesure où elle leur permet et d’asseoir leur pouvoir, et de gagner plus d’argent.Inacceptable !

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