Mon billet précédent dénonce la masse insensée des parasites élus qui plombent lourdement le budget national. Mais ce scandale dépasse, et de loin, le simple aspect financier.
Ce trop plein d’élus ne coûte pas seulement très cher à la Nation, il encrasse une mécanique qui, fonctionnelle, devrait tourner rond, mais dont l’énergie est en grande partie consacrée à sa propre subsistance. Chaque élu de trop doit justifier son existence et, quand il ne somnole pas, s’agite pour se rappeler au bon souvenir de ses électeurs dans l’espoir d’être reconduit aux prochaines élections. Au mieux, il fait acte de présence, au pire il sabote le travail de son voisin et concurrent. Il amoncelle les amendements non pour améliorer un texte mais pour retarder la bonne idée de l’autre qu’incompétent, il n’a pas su avoir.
Ce ne sont pas les fonctionnaires qui sont de trop et à éliminer (ceux-ci font le plus souvent avec compétence et honnêteté tourner la machine de l’Etat) mais ce sont bien les élus parasites.
Un élu de trop, c’est un facteur de nuisance et d’inefficacité, or, rien que dans notre parlement actuel, nous en avons 742.
Comment peut vivre un adulte qui, normal, devait peser 80, ou même 90 kilos alors qu’il en fait 742, et dont la famille envahissant d’autres secteurs de la politique serait pareillement obèse ? La gouvernance de la Nation par des personnes politiques responsables et honnêtes devrait pourtant être possible, alors que dans le cas de la France actuelle, ça n’est qu’à un combat de sumos d’un autre âge et d’une autre tradition dont nous sommes spectateurs affligés.
500.000 élus actuellement en France qui vivent de l’argent public, voici, semble-t-il, le malheur français. Si on appliquait le même barème que pour les parlementaires, 100.000 devraient suffire.
Si le Pays va mal, ça n’est pas, j’en suis persuadé, faute au Président de la République. Certes, il n’est pas parfait. Mais qui l’est ? Pas même moi. ( ? ) Non la faute, ou disons une des causes, cette pléthore d’élus.
Ceci dit, alors ?
Alors l’occasion me parait idéalement favorable pour que cette malformation organique, constitutionnelle, disparaisse. Il reste au Président de la République tout juste le temps de changer les choses, disons plutôt les institutions, avant la fin de son mandat. Qu’il mette au travail des spécialistes concernés, (constitutionnalistes, autres juristes, sociologues, économistes, démographes, et que sais-je…et des représentant des français de base, pour penser à une autre république, saine, sportive, intelligente, généreuse, c'est-à-dire débarrassée des parasites chroniques. (J’ai à l’esprit un ensemble de familles qui, à l’entrée de l’hiver, vont devoir trouver à quitter leur logement, le temps de désinfecter leur immeuble qu’envahissent les cancrelats).
Est arrivé le bon moment pour la France de repenser de fond en comble à son organisation et que démarre dès le prochain quinquennat
une sixième république.