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Billet de blog 13 septembre 2010

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sakineh Mohammadi Ashitiani est une femme iranienne vouée à la mort par lapidation.

Fait divers banal ?

Il le serait si cette femme mourait d’une fureur passionnelle : Une femme en France meurt tous les trois jours sous les coups d’un conjoint.

Ce qui donne à cet assassinat programmé un caractère exceptionnel et monstrueux, c’est qu’il est perpétré, après sérieuses délibérations, au nom de la justice d’un Etat, l’Iran.

Et ce qui accentue l’horreur de ce crime, est que cette femme est condamnée pour avoir commis le plus impardonnable des crimes : l’adultère.

Or nous sommes en 2010 de notre calendrier grégorien.

Quand on sait la beauté, la finesse, la sensibilité exprimées à travers des peintures rupestres par des hommes nés il y a dix huit mille ans, à Lascaux notamment, quand on soupçonne la richesse culturelle des empires perses, et celle de tant d’autres civilisations, quand on constate ce que les humains ont été et sont capables de produire dans des domaines très divers, on a du mal à imaginer qu’un Etat, l’Iran, s’adonne, aujourd’hui, à des pratiques aussi grossières et barbares.

Et que les « dignitaires » de ce pays n’invoquent surtout pas une quelconque religion, une quelconque morale à faire respecter, des commandements imposés par une quelconque Autorité Suprême. Prétexte que tout cela.

Il ne s’agit que de s’abandonner, collectivement et individuellement, en toute bonne conscience aux délices de cette haine ancestrale qui alimente, unit, oppose deux catégories d’humains si semblables et si différents que sont les hommes et les femmes.

Faut-il que les hommes qui cautionnent un tel régime se sentent si faibles et si insignifiants qu’ils ne puissent retenir leur(s) femme(s) auprès d’eux qu’en les condamnant à mort si elles tentent de leur échapper.

Question qui se pose à tous les mâles que nous sommes.

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