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Billet de blog 14 décembre 2010

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Lettre ouverte à mesdames et messieurs de la Police française.

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Mesdames, messieurs,

C’est un simple citoyen qui s’adresse à vous. Un de ces millions de français dont vous avez la charge d’assurer la sécurité et de leur rappeler le respect de la loi.

Pour ma part, je suis conscient de l’importance et de la difficulté de votre rôle. Je pense que dans l’immense majorité des cas, vous remplissez votre mission avec compétence et honnêteté. Qu’il arrive que, étant sous pression et dans le feu de l’action, certains parmi vous puissent commettre des erreurs, je pense que c’est inévitable. Qui n’en fait pas ?

En ce qui concerne les sept policiers de Seine-Saint-Denis qui viennent d’être condamnés, il ne s’agit pas d’erreurs, mais de fautes graves. « Ces policiers assermentés (qui) ont menti à leurs hiérarchies (policière et judiciaire) en trafiquant des PV qui sont le fondement même de la procédure pénale et de sa crédibilité… Les policiers concernés étaient poursuivis pour dénonciation calomnieuse et «faux» en écriture commis par une personne «dépositaire de l'autorité publique» dans l'exercice de ses fonctions. Il faut s'y attarder en remarquant que ce dernier délit fait encourir jusqu'à 15 ans de prison à son auteur, selon un chapitre du code pénal significativement consacré aux «Atteintes à la confiance publique».

Et c'est bien de «confiance publique» dont il est question. Les sept policiers de Seine-Saint-Denis ont triché pour accabler un homme qu'ils accusaient, dans leur PV, d'avoir blessé l'un de leurs collègues en lui fonçant dessus au volant de son véhicule. Une accusation des plus terribles puisque cette «tentative d'homicide volontaire» visant un policier faisait encourir la cour d'assises et la prison à perpétuité à un innocent. Ajoutons que certains des policiers condamnés l'ont été pour des violences aggravées contre cet homme qu'ils avaient faussement accusé. » (Eric Inciyan. Médiapart).

Je peux également comprendre que les collègues proches, sous le coup de l’émotion, aient bruyamment manifesté devant le palais de justice contre les peines prononcées. J’espère seulement qu’avec un peu de recul, ils comprendront, comme probablement l’ensemble de votre profession, que ce n’est pas cher payé.

Car il y va de votre crédibilité. Nous avons besoin d’une police à laquelle nous pouvons faire confiance, qui ne triche pas par intérêt personnel, ou pour plaire à une hiérarchie malhonnête.

Je vous prie donc, Mesdames, Messieurs, d’accepter le témoignage de ma confiance renouvelée.

Jean-Marie Charron

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