Il est, en ces temps, nécessaire de rappeler ce que stipule le préambule de la constitution du 4 octobre 1958 :
« L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État. » Ainsi que cet extrait du texte de cette même Constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » (art. 2).Nous avons l’immense chance, nous, citoyens français, d’appartenir à un pays qui prône une éducation gratuit, dès le plus jeune âge, regroupant des personnes dont les parents peuvent être d’origine, de culture, de condition diverses.
Ainsi, accompagnés par des maîtres respectueux, des enfants apprennent à vivre ensemble, à découvrir et à accepter les différences, à s’en enrichir, sans que soient portés de jugements de valeur sur ce qui fait l’identité de l’autre.
C’est ce principe de la laïcité qui garantit la cohésion du peuple français en renforçant sa richesse par la diversité.
Or ce principe pourtant intangible a été, ces dernières années, insidieusement remis en cause, par le gouvernement et le parti qui le soutient, et bien sûr par les partis d’extrême droite, qui exploitent nos peurs.
Ce reniement de la laïcité conduit au rejet de l’autre différent, et induit une politique revancharde qui en fait cautionne le principe du rejet, même lorsque nous en faisons les frais.
Aussi le peuple doit-il se mobiliser en cette période préélectorale pour rappeler les valeurs fondamentales de la République, dont la laïcité, ferment de tolérance et de cohésion sociale.
Qu’existent des établissements éducatifs privés, confessionnels, pourquoi pas, c’est pour l’instant un fait, autant le reconnaître. Mais ils ne peuvent être acceptables qu’à la condition qu’ils n’endoctrinent pas les enfants, en les privant de leur liberté d’adultes de choisir leurs valeurs. Et à la condition aussi qu’ils ne dénigrent pas plus ou moins subtilement les valeurs autres que les leurs.
C’est beaucoup demander. Mais c’est à cette condition, en commençant par nous, en combattant nos propres intolérances, en cultivant les relations d’amitié hors de nos cercles fermés et rassurants, que nous œuvrerons pour un peu plus de paix entre les humains.