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Billet de blog 19 octobre 2010

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A qui profite le crime ?

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Le collège Val d’Huisne, au Mans a été incendié cette nuit. Probablement incendie criminel, indique la presse. Inadmissible !Tous les habitants du quartier se désolent, les parents et enfants en premier, et les enseignants qui semblaient y faire un travail formidable, et le maire, PS, pour qui ce collège était un exemple d’intégration dans un quartier multiculturel.Si incendie criminel il y a, on ne peut que se révolter, mais à qui profite le crime ? Pas aux personnes directement concernées, c’est sûr.Alors ? Comme c’est souvent le cas en temps normal, un élève ou ancien élève qui voudrait régler ses comptes avec l’enseignement, met le feu à son établissement ? Ça s’est déjà vu. Mais juste à ce moment, dans ce contexte, ce serait un bien curieux hasard.Un pyromane (donc un désaxé) qui, excité par le climat ambiant, est tout heureux d’assister à la beauté du brasier qu’il provoque et lui prouve sa puissance ? Ça existe. Mais un acte si individuel qui aurait également valeur d’action politique, ce serait prêter à ce malade une intelligence qu’il n’a sans doute pas.Un simple citoyen, excédé par l’exécrable climat politique qu’il attribue à la gauche, veut discréditer ce mouvement d’opposition en en rajoutant de manière révoltante et pense faire un héroïque acte de civisme ? Quel courage, quel exploit ! Et quelle bêtise ! Ce serait déjà plus plausible.Un acte délibéré, décidé en haut-lieu, exécuté par quelques spécialistes de la police (cf l’incendie des paillottes) et qui, révoltant tout citoyen, ne pourrait que provoquer un retour au calme. Ou bien, barbouzes hors du coup pour plus de sureté, un ou deux mercenaires payés en sous-main, du même type que les loubards qui interviennent dans les manifs pour tenter de les casser ? Hypothèse qui, dans le contexte, est hautement pertinente.Sarkozy est aux abois. Tous les moyens seront bons pour tenter de casser ce vaste mouvement de contestation. Il suffirait d’utiliser un argument que le bonhomme connaît bien : l’angoisse et la terreur. En créant des désordres insupportables attribués aux « fauteurs de troubles », le dictateur espérerait ainsi décourager la majorité de la population favorable à ce mouvement de révolte.Plus les violences viendront polluer le mouvement pacifique mais ferme des contestations, plus Sarkozy aura des chances de l’emporter.

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