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Billet de blog 21 septembre 2010

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Athéisme = immoralité.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’équation qui ouvre ce billet me parait plus universelle que celle qui présentait un extrait du discours pontifical à la reine Elisabeth : « l’athéisme conduit au nazisme ».

Je n’ai pas réalisé de statistiques rigoureuses. Il ne s’agit que du sentiment né de multiples rencontres que cette opinion, athéisme = immoralité, est quasi générale. J’ai le souvenir de discussions passionnées avec de très bons amis croyants qui estimaient impossible de ne pas sombrer dans le chaos sans le respect rigoureux des commandements divins. Enfreindre ces commandements étaient péché mortel, entraînant la mort de l’âme, déjà sur terre, mais surtout dans l’autre vie. Mort que seule contrition et réparation pouvaient effacer. Ce qui me parait quand même moins définitif que la punition infligée dans un pays comme l’Iran actuel, où c’est une mort physique atroce qui attend le fautif, et peut-être plus souvent, la fautive.

Me revient aussi en mémoire la phrase inoubliable d’un mari dont la vie était pourrie par une mésentente conjugale. Me parlant de sa femme, il me confia : « si je ne croyais pas en Dieu, il y a longtemps que je l’aurais tuée ! »

Moi-même, lorsque j’étais croyant, étais persuadé que si je n’avais pas des points de repères rigoureux imposés alors de l’extérieur et qui balisaient ma vie, je ferais n’importe quoi et même davantage.

Or, pour moi comme pour beaucoup de personnes, ces jalons d’essence divine ont disparu pour être remplacés par des lois laïques définissant ce que l’on appelle le civisme, et qui permettent de vivre en société, en bonne intelligence.

Je ne sais ce qu’est devenu le mari évoqué plus haut, ni sa femme, mais s’il avait pu imaginer comme solution au malheur de son couple le divorce que lui interdisait sa religion, sans doute auraient-ils pu, l’un et l’autre, vivre plus heureux.

Cependant je crois bien comprendre combien les religions et leurs commandements peuvent être non seulement utiles mais indispensables à la plupart des humains pour mener une vie relativement heureuse. Et je comprends aussi leur certitude que l’athéisme ne peut qu’engendrer le chaos.

Ce que je comprends moins c’est la position intransigeante de Benoit XVI. De lui j’aurais pensé qu’il apporterait aux croyants de sa religion le témoignage d’une tentative de compréhension de ceux qui n’ont pas de religion, agnostiques, athées…

D’où me vient l’idée que sa foi, sincère, inébranlable, en Dieu, ce seul Dieu, en trois personnes, Père, Fils, Esprit Saint, l’empêche d’avoir la foi en l’homme.

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