Jean-Marcel Bouguereau pose une question dans le blog qu’il tient sur Nouvelobs.com : « Nicolas Sarkozy est-il schizophrène ? ». Son billet a suscité beaucoup de commentaires. Je me suis permis d’y ajouter le mien :
Schizophrène est un terme technique qui en psychiatrie recouvre une réalité spécifique, douloureuse. Ici, JMB l'emploie, je crois, comme un terme grand public, qui veut dire que la personne dit n'importe quoi et son contraire. Il me semble, dans ce cas, approprié. Et il ne s'agit donc pas de vouloir interner le bonhomme (qui, soit dit en passant, tente de réformer l'hôpital psychiatrique en oubliant tout bonnement la personne malade). Ce serait d'autant moins justifié que, si l'on doit diagnostiquer le sujet, on dirait qu'il est "un pervers", c'est à dire une personne qui s'est construite autour du seul intérêt qu'elle a au monde : elle-même. Or un pervers ne peut être interné, car il est insoignable. Il n'a aucun sens moral, aucun remord, aucun regret. Le seul qu'il pourrait avoir serait dû à un échec, mais même dans ce cas, il ne se l'attribuerait pas, ce serait la faute de l'autre, et ne provoquerait qu'un désir de vengeance. Sarkozy n'est donc pas, cliniquement, un schizophrène, mais un pervers, et c'est encore plus terrible pour les autres, et donc pour la France.