Il est intéressant de constater que la première action forte menée par le chef de l’UMP, Copé, et par son replaçant à la tête des députés UMP, Jacob, visait à protéger les députés malhonnêtes.
Ce combat que Copé a mené il y a quelques nuits avec acharnement à la Chambre des députés et qu’il a perdu est d’autant plus remarquable qu’il paraît faire écho au livre de Martin Hirsch « Pour en finir avec les conflits d'intérêts « (Stock, 158 p., 12 euros).
Dans cet ouvrage, Martin Hirsch, alors au Gouvernement il me semble, avait dénoncé le risque que prenaient des élus qui cumulaient, en plus de leur mandat, des fonctions bien rémunérées qui les mettaient en porte-à-faux. Or Copé avait violemment attaqué l’auteur de cette mise en garde. Grassement rémunéré pour sa participation à un cabinet d’avocats qui l’avait chargé de faire disparaître des mesures législatives défavorisant la profession, Copé s’était senti visé. Il avait accusé Martin Hirsch de délateur, trahissant la cause juive, comme ceux qui avaient livré ses congénères à la Gestapo ! Pas moins !
Or la première bataille qu’engage Copé en tant que patron de l’UMP, est de tenter de mettre à l’abri de toutes sanctions les députés malhonnêtes. Il y échoue mais parvient quand même à faire que soit supprimée du texte la peine de « prison avec sursis ».
Même des députés UMP, sont scandalisés par l’attitude de Copé.
Ils estiment, avec ceux du centre et de gauche, qu’un député, qui a obtenu la confiance du peuple, se doit d’être irréprochable. Ils sont scandalisés à l’idée qu’on condamne, sans scrupules, lourdement et quelquefois pour des peccadilles, des anonymes, alors qu’on laisserait impunis des Copé fautant gravement, simplement parce qu’ils sont riches et connus.
« C’est inadmissible ! » ont-ils estimé à juste titre, acceptant toutefois que des Copé échappe à la prison.
Et dire que ce Copé rêve d’être président de la République, comme il l’avait promis aux invités de son premier mariage.
Mais c’est vrai que l’exemple de son maître et rival a de quoi le stimuler.