Si l’hypothèse d’Edwy Plenel se vérifie, (Sarkozy, pour reprendre le pouvoir perdu, crée un énorme attentat), elle serait de plus en plus plausible.
Aux journées de l’UMP, un homme dont on connaît depuis longtemps l’incommensurable ambition, est en train d’essayer de rejouer la tactique payante de son modèle et ennemi, s’emparer de l’UMP pour conquérir l’Elysée. Il n’avait pas caché cet objectif en le fixant en 2017, mais estimant que Sarkozy a perdu toute crédibilité et sera battu s’il se présentait au prochain scrutin, Coppé en avance l’échéance : Il se présentera en 2012.
Cette menace, venue de son propre camp, ne peut qu’encourager Sarkozy à reprendre l’initiative et à utiliser ce terrorisme qui a tant avantagé Bush pour étouffer toute concurrence.
Cependant, à l’UMP, certains soutiennent encore leur ancien leader.
Ainsi, rue 89 rapporte des extraits de l’échange de Dominique Paillé, porte-parole de L’UMP avec Jean-Louis Malys, de la CFDT. Paillé reconnaît que toutes les décisions prises concernant la marche du Pays ne le sont que par le seul Sarkozy. Les ministres, y compris le Premier, n’ont aucun pouvoir de décision. Et pas davantage, bien sûr, les parlementaires. Or, non seulement Paillé ne s’offusque pas de cet état de chose, mais il le justifie : selon lui, cette monarchie n’est nullement la conséquence d’une soif immodérée du Pouvoir de la part d’un homme un peu fou, mais la juste conséquence de l’adoption par le peuple du quinquennat.
Selon Maillé, en supprimant le septennat, le peuple a signifié démocratiquement qu’il confiait au seul Président de la République les rênes du Pays. Il a ainsi modifié la Constitution en accroissant le pouvoir présidentiel et en ne donnant aux autres instances qu’un rôle exécutif ou consultatif.
Il s’agit de savoir si tous les constitutionnalistes sont d’accord avec ce point de vue, et si nous sommes toujours dans une démocratie.