« La stratégie mortifère de la gauche ». Tel est le titre de l’éditorial de ce « Monde » du lundi 24 décembre 2018.
Or, en en recopiant ce titre, j’ai commis un « lapsus scripturae » et ai écrit « la stratégie mortifière de la Gauche », ce qui m’amène à me demander si la mort de la Gauche n’est pas le souhait sous-jacent dudit journal de référence.
Je trouve en effet curieux que le Monde, pour analyser le mauvais état de cette Gauche, ne retienne que ceux dont les ego surdimensionnés discréditent systématiquement les voisins, et poussent la gauche à l’autodestruction.
Or la Gauche existe indépendamment de ces olibrii qui prétendent en être les guides. Elle existe bien avant la Révolution française. De tout temps il y eut des personnes sensibles aux injustices et qui les ont dénoncées, mais qui, pots de terre, se sont brisés aux pots de fer en place.
Pour l’heure, Olivier Faure semble avoir les préférences du Monde. Or où était-il ce monsieur lorsque le successeur officiellement élu par le PS, Benoît Hamon, était attaqué et ridiculisé par les clônes de JCM alors que ses idées, exigeantes, proposaient des solutions de Gauche. Une partie de la Gauche hésitante a préféré se fier à la démagogie de Mélenchon, et le reste, tétanisé par la peur d’une marionnette de pacotille, s’est jeté aveuglément dans les pattes d’un loup déguisé en agneau.
C’est ainsi que Sarkozy, débarqué suite à une multitude d’escroqueries, avaient placé dans l’entourage d’un Hollande trop naïf un financier habile qui a su convertir les ¾ du budget de son ministère de l’Economie en réceptions préélectorales lui assurant le succès final. Il a fallu que cet impatient banquier, sûr de son impunité, impose sans vergogne de miser sur le Capital au détriment des « petits » qu’il estimait tellement minables qu’il n’avait rien à en craindre. Fatale erreur : La haine est un puissant carburant lorsqu’elle se nourrit du mépris.
Le roi est lamentablement nu. Le Président est réduit à l’état de résident calfeutré à l’Elysée et qui redoute à présent d’affronter le peuple, non seulement celui des ronds-points, mais celui qui a compris l’erreur qu’il a commise : Eviter la peste brune pour choisir ce choléra qui pousse non seulement à la colère, mais surtout à la haine.
Peut-être aurons-nous compris que le capitalisme nous conduit à l’abyme, que nous devons, tous, changer notre mode de vie pour mener une vie plus respectueuse des lois de la nature et qui gèrent aussi les humains.
Les riches vont devoir en premier se serrer sérieusement la ceinture. Il y va de leur survie, et aussi de la nôtre.
Les autres, plus modestes, sont également nécessairement concernés. Sinon, les gros animaux que nous sommes seront éliminés de la surface de la planète Terre. Dommage, non ?
Qui saura nous le faire comprendre, saura nous faire adhérer à l’idée, sans utiliser la matraque, qui est injure à notre intelligence ?