En ces jours de rentrée scolaire, un petit article du « Monde » de ce samedi, signé Luc Cédelle et intitulé « Délit de profil à l’éducation nationale » vaut lecture. Il suggère que s’il faut dégraisser le mammouth, sans doute n’est-ce pas par le bas : les classes de maternelles, primaires et secondaires, collèges et lycées, ont besoin de beaucoup de bons profs, en beaucoup plus grand nombre. Non c’est sans doute en haut, dans la hiérarchie, que se situe le problème. Le livre dont l’article conseille la lecture, « la stagiaire et le mammouth », de Lucie Hart, (éditions Alphée), raconte l’aventure hallucinante d’une stagiaire de quarante cinq ans, surdiplômée et apparemment surdouée qui, voulant entamer une seconde carrière dans l’enseignement secondaire, est reçu du premier coup au CAPES et à l’agrégation d’anglais. Stagiaire à l’IUFM de Paris, elle donne des cours au Lycée Henri IV. L’avis favorable de l’IUFM et l’appréciation élogieuse du proviseur d’Henri IV, devrait entraîner sa titularisation. Mais l’inspecteur général chargé de contrôler la stagiaire s’y refuse. Elle doit refaire une année de stage. Redoublement et du stage, et des résultats, y compris de la décision d’un autre « inspecteur général ». Re-redoublement imposé, procès engagé et gagné par la dame, et édition d’un livre parait-il savoureux, dans lequel l’auteure, en plus de ses aptitudes pédagogiques, ferait preuve d’une bonne dose d’humour.Au fait, quel est l’examen qui permet de déceler l’incompétence imbécile des « inspecteurs généraux » et autres gradés supérieurs de l’éducation nationale, en commençant par son ministre ?
Billet de blog 30 août 2010
La stagiaire et le mammouth
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.