Je n’aurais pas eu besoin d’attendre très longtemps pour connaître les sentiments qui animent Martine Aubry et la « nouvelle direction » du PS. La journée de samedi était "le baroud d'honneur d'un courant qui ne pèse que 30% et qui ne va plus avoir les moyens de nuire", a assuré un dirigeant proche de Laurent Fabius.
Je ne veux même pas savoir le nom de cet enfoiré car cet imbécile m’importe peu en fin de compte, j’étais plutôt curieux de connaître la véritable dimension de Martine Aubry, savoir si c’était quelqu’un que la charge pouvait transcender, connaître sa dimension « politique », voir si elle était capable d’être rusée ou d’apparaître comme quelqu’un un peu au dessus de la mêlée. Las, rien de tout cela, une simple apparatchik avec des méthodes d’apparatchik, limite vulgaire.
Le discours que je me suis tapé en totalité et avec les images m’a plongé dans un profond désespoir.
J’imaginais que pour sa première intervention de première secrétaire elle allait y mettre le paquet, faire en sorte que la presse puisse y puiser quelques formules qui frappent les esprits mais au bout de 10mn je regrettais déjà les discours de Hollande.
Je ne parlerais même pas du texte d’orientation politique totalement insipide à base de copié collé.
La claque du MJS n’étant pas là on aurait cru une secrétaire de section devant 10 adhérents.
Ceux qui sont croyants pourront toujours prier, les autres serrer les fesses mais l’espoir n’est vraiment pas de notre côté je vous le dit.
Pourtant il n’était pas loin, juste de l’autre côté des 50%.
Maintenant, en parfait cynique Hollande aura réussie par sa séquence interminable du congrès sans fin à barrer Solferino à Ségolène et à plomber Delanoë pour un bout de temps.
Voilà donc nos hommes du recours dans les startings blocs, Hollande, Fabius et DSK qui savent pertinemment que l’expérience Aubry n’est là que pour les servir.
Et pourtant, dans trois ans ces bouffis se reprendront Ségolène dans les dents…à moins qu’il y ait déjà dans les cartons Solférinesques le projet d’une désignation par le politburo, ça ne m’étonnerait pas.
Mais trois ans ça me parait bien long pour Martine.