C’est ainsi que j’ai compris l’intervention de Ségolène Royal.
Dans les méandres habituels des congrès du PS il faut en connaître par cœur le calendrier pour comprendre ce qui vient de se passer.
Les contributions présentées aux militants au 1er Juillet sont les orientations de chaque groupe qui veulent influer sur la future direction mais pas forcément en prendre la tête.
Normalement cela permet aux militants de savoir qui se ressemble et qui s’opposent.
A partir du 23 Septembre les motions qui vont être présentées pourront être la résultante du rassemblement des contributions qui se ressemblent, cela parait logique.
Bien comprendre le mécanisme des congrès du PS ne veut pas dire l’accepter et franchement cette ringardise qui n’a plus évoluée depuis des lustres ne donne pas une image bien folichonne de notre parti.
Il est temps d’ailleurs d’en finir avec ces processus qui n’intéresse même plus les militants du PS.
Mais bon, ce système est encore en place et ce calendrier stupide mais bien utile à certains nous est imposé une fois de plus alors essayons d’être encore plus intelligent que lui et qu’eux.
Ségolène Royal qui n’est ni sourde ni aveugle a bien compris en visitant régulièrement les militants qu’il fallait faire quelque chose d’utile pour la période qui s’ouvre si l’on voulait enfin parler des projets.
Les motions qui vont être proposées aux militants au début du mois d’Octobre vont être les plus importantes de tous nos congrès, pourquoi ?
Mais parce qu’elles vont nous engager soit vers le renouveau idéologique, soit vers le déclin.
Nous avons une immense bataille à mener, celle de la reconquête idéologique face à la droite la plus dure et la plus efficace (uniquement idéologiquement parce que pour le reste…) que nous ayons eu à combattre.
Il n’est plus questions uniquement de présenter un programme de gauche, il est question de regagner la bataille des idées que nous avons perdues auprès des Français.
Les belles postures ne suffiront plus, c’est d’un parti uni sur ses valeurs mais moderne dans ses actes dont nous avons besoin, il faut donc pour cela se mettre au clair sur le projet et accepter celles et ceux qui vont le porter.
C’est une majorité d’idées qu’il nous faut, pas une majorité de convenance.
Ce n’est plus un parti pour les socialistes qu’il nous faut mais un parti pour les Français.
Si nous laissons la droite démonter tranquillement ce pourquoi des millions de Français se sont battus nous devrons un jour en répondre devant l’histoire.
Il est temps maintenant de laisser la place aux idées et aux projets et permettre aux militants de choisir le projet et les gens pour le mener.
On aura beau gloser sur la « tactique », hier au soir Ségolène Royal nous a donnée une chance de réussir notre congrès, à nous de faire le reste.