J’imagine très bien ce que ressente les 150000 militants de notre parti socialiste ce matin à la lecture de la presse, qu’elle soit papier, radio ou télé.
Si vous êtes un tant sois peu attaché à ce parti ça fait mal, très mal.
Mais avons-nous le temps de baisser la tête et de fermer notre gueule.
Laissons tomber un moment la rhétorique de nos leaders et parlons nous de ce que nous savons.
Déjà 150000 militants plus ou moins mobilisés pour les votes des motions est ce suffisant pour se dire un « grand parti » de gouvernement ?
Franchement quelle est notre crédibilité aux yeux des citoyens quand nous affichons à peine de quoi remplir deux stades de France.
Lorsque je m’aperçois que l’on arrive devant des militants engagés à défendre l’idée que ça pourrait être un choix idéologique que d’accepter ou de refuser de se donner les moyens de faire un grand parti de masse je me dis que nous n’allons pas bien.
Que certains cherchent des prétextes pour se trouver des différences entres eux c’est leur problème mais que nous marchions dans ce genre de combines là ça deviens grave.
Vous pensez que ce genre de message est porteur pour nous auprès des Français ?
Vous pensez qu’ils se disent « ce sont des gens sérieux les socialistes, ils ne veulent pas de nous tant que l’on aura pas lu tout Jaurès » faudrait déjà que nous l’ayons lus nous-mêmes, ça nous éviterait de le siffler pensant siffler le dernier poème de la camarade Ségolène.
Il est clair pour moi qu’ils y en a qui se satisfont parfaitement de ce que nous sommes, c'est-à-dire un parti rabougri qu’ils ne visitent plus que dans les périodes de congrès.
Croyez vous qu’aujourd’hui nous arrivons encore, alors que le monde change à toute vitesse à rester en phase avec la société en nous regardant le nombril ?
J’ai des amis, des connaissances qui ne sont pas des gens engagés comme moi mais qui méritent autant que moi qu’on les respecte.
Ils sont souvent d’accord avec moi politiquement parlant mais ils ne se « voient » pas au PS tel qu’ils le perçoivent aujourd’hui.
Ne devrions nous pas nous doter d’outils pour les recevoir, changer notre organisation pour les inviter, pouvoir leur faire passer une information un peu plus moderne que l’hebdo des socialistes ?
Avoir des invités tous les mois dans nos sections, remettre aux goûts du jour le débat que ce soit avec un militant syndical, un membre d’une association, combien de sections ont-elles aujourd’hui accueilli un membre du réseau éducation sans frontières ?
Ouvrir les portes et les fenêtres, voilà quelque chose qui n’est pas qu’un slogan parce qu’on étouffe tout simplement.