Mon bureau de vote à Calvi

Après avoir bataillé pour transférer de mon village à Calvi le bureau de vote je m’y suis installé pour les deux tours. Salle polyvalente attenante à l’école, juste à côté de la mairie, c’était de bon augure. Les votants, 82 au premier tour et 98 au second sont venus avec une seule volonté, virer Sarkozy en 2012. C’était réjouissant de voir cette grand-mère, veuve d’un leader communiste qui avait monté le premier réseau de résistant en Balagne en 43, passer appuyée sur sa canne et accompagnée d’une amie, venir voter pour montrer au maire de Calvi qu’elle était « toujours vivante ». Là les jeunes vous avez quelques leçons à prendre.On m’avait avertis que des Calvais il n’y en aurai pas beaucoup, la trouille de traverser la cour de l’école sous les yeux de la droite est parait il paralysante.Il est vrai que la plupart des votants sont venus de mon village ou pourtant, là aussi le maire, est UMP.Ah, Calvi ! Un article parut dans Corse matin la semaine précédent le premier tour expliquait qu’il n’était pas besoin de participer à cette primaire de gauche puisque la population était toute à l’UMP.Le jeune journaliste qui a écrit cet article (j’espère qu’il l’a fait sans se le faire dicter) aurait du de temps à autre écouter ce que dise les gens sous la halle les jours de marché.Certes, une bonne partie des votants est militaires et gendarmes mais même chez eux il y a longtemps que l’unanimité de 2007 n’est plus de mise.La Corse, elle aussi, change et ça m’étonnerait que Sarkozy en 2012 refasse les scores de 2007.Tiens, il aurait du passer dans mon bureau de vote, ça aurait pu l’éclairer.