Aussi graves et terrifiants que soient les événements liés à la guerre que la Russie mène actuellement contre l’Ukraine, conflit majeur aux portes de l’Europe, aux nombreuses et funestes conséquences, ils ne sauraient justifier à eux seuls, un tel chamboulement dans l’agenda électoral de notre président-candidat.
A ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler que l’intéressé avait toute possibilité de reporter la présidence française au conseil de l’Union européenne après les élections.
Il n’était pas non plus strictement obligé de se représenter et aurait tout aussi bien pu s’inspirer de son prédécesseur.
Nombreux sont celles et ceux (dont votre serviteur fait partie), qui ne lui en auraient pas tenu rigueur !
Ainsi apprend-on qu’Emmanuel Macron ne s’est pas déplacé à Marseille à son propre grand meeting de campagne.
Il a envoyé les seconds couteaux à sa place, Gerald Darmanin et Gabriel Attal, respectivement ministre de l’intérieur et porte parole de son actuel gouvernement.
Il parait qu’Emmanuel aurait dit au dernier moment : « Je peux pas, j’ai Poutine ... ! ».
Sans leur jeter la pierre (en démocratie, il faut respecter les idées et les choix de chacune et de chacun !), il faut tout de même admettre que les 30 % (de source sure on vous dit !) qui demeurent, contre vents et marrées, des fans inconditionnels du président encore en exercice, sont des gens assez énigmatiques !
Ils vont voter pour un candidat qui ne leur fait aucun bien, qui n’a toujours pas de programme, aucune vision d’avenir, qui n’assume pas son bilan, qui refuse le débat et la contradiction avec ses opposants, qui ne vient même pas à ses propres meetings, même et surtout, un des plus importants d’entre-eux comme celui de Marseille…
(Pour ce qui concerne Marseille, une autre élection récente aurait dû nous mettre la puce à l’oreille ...
Aux dernières municipales, les Marseillaises et Marseillais ont majoritairement voté et fait élire Michèle RUBIROLA et se sont retrouvés au final, avec Benoît PAYAN assis sur le fauteuil du maire … !)
Est-il besoin d’ajouter quoi que ce soit à pareille « dinguerie » électorale ?
Pour revenir à la présidentielle, les derniers sondages confirment la grande forme du président-candidat sur les intentions de votes, tout en évaluant l’abstention de premier tour à plus de 30 %, ce qui serait en passe de constituer un nouveau record du genre.
Le corps électoral est déjà amputé de nombreux citoyens non inscrits pour raisons diverses (estimé à 6 % environ).
Si l’on prend en considération les « mal » inscrits on peut aisément doubler ce chiffre.
Dans tous les cas, quel que puisse être la personnalité élue à la prochaine présidentielle, elle n’aura, de fait, qu’une représentativité relative, même pour celui qui semble encore avoir toutes les « chances » d’être reconduit.
Au doigt mouillé, prenons comme base, 55 millions de françaises et de français en âge de voter.
Si on déduit les non et mal inscrits, ne reste qu’une estimation de 45 millions de votants potentiels.
Avec les chiffres de l’abstention attendue, il ne devrait y avoir, en gros, que 32 millions de personnes se déplaçant aux urnes pour le premier tour de la présidentielle.
On atteint presque la moitié de la population française.
Si, comme les instituts de sondage semblent nous le dire, Emmanuel Macron attire 30 % des votes en sa faveur au premier tour, cela représente environ 10 millions voire plus, de personnes le soutenant sans aucune ambiguïté dans leurs propres choix, au regard de l’offre politique (en nombre de candidats) de premier tour …
En effet, les choix de second tour sont bien plus «approximatifs» en terme de motivation puisqu’ils se répartissent de fait sur deux candidats et font souvent l’objet de votes de barrage ou de votes par dépit !
En conclusion, ce serait encore, plus de dix millions de personnes en France, censées conserver tout leur sens critique, qui voteraient pour un candidat fantôme, tout récemment humilié par « Vladimir », se donnant des faux airs de président absolu de l’union européenne alors même que c’est Ursula von der Leyen (von der woman), personnalité non élue, qui influe sur les décisions, par dessus les états, le plus souvent aux profits de l'Allemagne et sous contrôle « appuyé » des États-Unis d’Amérique.
C’est donc cette tranche là de la population qui va conditionner majoritairement l’avenir, s’il en reste, d’un pays comme la France, peuplé de près de 68 millions d’âmes, au dernier recensement !
Les bras m’en tombent !
Cependant, quelque puisse être le résultat de cette élection, il faudra respecter ce choix majoritaire.
Pour autant, une question de pure curiosité m’obstine :
Qui sont ces électeurs LREM ?
Ces près de dix millions de personnes, nous devons tous les croiser régulièrement dans la rue, au travail, dans le métro, au sein de nos propre familles ou ailleurs.
A moins que, précisément, on ne les croise jamais ...
Cela signifierait que ce « corps électoral » est à l’image du candidat, à savoir tout aussi fantomatique et fuyant que lui, puisque, ni dans la rue, ni au travail, ni dans le métro, ni même au sein de nos propres familles ?
Mais alors où sont-ils ?
Si nous voulons nous donner toutes les chances de les croiser, même fortuitement et de manière anonyme, il ne reste qu’une solution …
Comme dans le film « S.O.S Fantômes », il va falloir nous rendre aux urnes, munis de détecteurs d’ectoplasmes …
Plus sérieusement, il va falloir être particulièrement attentif au dépouillement des bulletins !
Quant au vote proprement dit, quitte à se prononcer pour des candidats pour la plupart « politiquement fantomatiques », les plus indécis d’entre-nous, auront toujours la possibilité de voter blanc !
Même si, on le sait, le vote blanc n’est toujours pas pris en considération en France, à rebours d’un pays comme la Suisse qui l’a inscrit depuis bientôt 20 ans, au premier tour de ses élections à scrutin majoritaire à deux tours !