(précision liminaire à l’attention des épuisés du bulbe qui ne se reconnaîtront pas forcément : le texte qui suit est à prendre avec une double dose de second degré. Laisser agir un bon quart d’heure avant de reprendre la lecture !)
Une idée simple donc, partant du constat qu’un bon tiers (sinon plus) de l’électorat Macron, agrège des personnes plutôt âgées, de tendres durs à cuire, rescapé(e)s de bien des choses, y compris d’une belle brochette de variants covid.
Quiconque aurait croisé dimanche dernier, à proximité d’un bureau de vote, un couple de personnes du troisième ou du quatrième âge se baladant dans la rue, bras de dessus, bras dessous, avec un masque chirurgical ou FFP2 sur le visage, a de très fortes « chances » d’avoir approché, sans le savoir, au moins deux spécimens du genre.
Espèce électorale aussi sensible et timorée qu’un couple de pandas.
Couple qui, comme lui, se reproduit peu mais qui, à l’inverse, vote et reste encore loin de l’extinction et du désintérêt des politiques à leur égard.
Si sensible d’ailleurs, que Macron lui-même, en use et en abuse sans vergogne.
Se présentant à eux comme un protecteur, le tout dernier rempart crédible à la guerre, à la pandémie, aux révoltes sociales, à l’insécurité, au terrorisme, aux extrémismes, au réchauffement climatique, à l’apocalypse, à la crise économique et financière, aux cors au pied, aux panaris, à tout quoi !
Non sans succès !
Car les seniors (et seniors +), ne votent pas Macron par conviction politique mais par peur du lendemain.
Un véritable paradoxe tant la notion de « lendemain » devient une vue de l’esprit à partir d’un âge avancé !
Chez beaucoup d’entre-eux, les placards, la cave, le garage, les dessous de lits, sont déjà pleins, en prévision de la prochaine ...
Un vrai stock de guerre dégueulant de farine, de pâtes, d’huile, de sucre, de conserves, de savon, de rouleaux de papier toilette, de masques, de gel hydroalcoolique, de piles, d’eau, d’alcool, de croquettes pour les chats et les chiens ...
Mais comme le « protecteur » ne peut pas se targuer d’être partout malgré ses troupes au jour du choix, pourquoi ne pas utiliser sa propre stratégie en tentant de le prendre à revers ?
Il suffirait juste, quelques jours seulement avant le scrutin de second tour, de faire circuler à la boulangerie ou ailleurs, une vraie fausse nouvelle, très vite reprise et relayée par les réseaux sociaux.
Un histoires à dormir debout du genre :
« Z’avez pas vu ? « Y » paraîtrait que des groupes de jeunes ont l’intention de se balader pacifiquement dans les rues de tout le territoire dimanche 24 avril. « Y » comptent distribuer des œufs Kinder à tous les passants pour marquer symboliquement leur désapprobation face au scrutin Macron / Le Pen ... ! »
La mécanique de la rumeur 2.0 et la « transmutation » naturelle du message feraient le reste …
En quelques heures à peine, les médias reprendraient l’infox et s’en offusqueraient, trouvant le procédé « proprement scandaleux » tout en lui donnant l’écho attendu.
Un pétard mouillé en vérité au regard de tous les scandales générés par un monde politique à bout de souffle, rongé par ce cancer des coups tordus, rien d’autre qu’un ver de plus dans une pomme déjà pourrie jusqu’au trognon.
Ainsi, le doute s’installant, informations dites puis contredites, « Nénette », « Rintintin » et leurs amis, incapables de mentalement associer le mot « jeunes » et le mot « pacifiquement » dans une même connexion neuronale, prendraient la prudente décision de ne pas se risquer au dehors, pour un "Kinder" douteux ou un bulletin de vote, au jour du second tour.
Ils se contenteraient de regarder la débâcle électorale à la télé, les deux pieds vissés dans leur charentaises.
Ce qui ne devrait pas manquer de donner quelques sueurs froides aux Macronistes lors du dépouillement.
Un scrutin de second tour qui, quel qu’en soit l’issue, ne permettra pas au pays de sortir de la vrille infernale dans laquelle il semble engagé.
Alors, Macron ou Le Pen pour cinq ans, finalement, quelle importance ?
Le rapport du Giec nous en donne trois avant que les vrais ennuis commencent !
Si on ajoute les premières pénuries, une inflation galopante, une crise économique latente, un conflit mondial menaçant, une pandémie qui n’en finit pas de finir, une pauvreté et une précarité grandissantes …
On voit que les raisons de se « réjouir » ne manquent pas !