Jean-Marie RENUCCI (avatar)

Jean-Marie RENUCCI

Abonné·e de Mediapart

34 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 avril 2022

Jean-Marie RENUCCI (avatar)

Jean-Marie RENUCCI

Abonné·e de Mediapart

Nous ne sommes que des pions et pourtant ... !

L’échiquier politique est le seul lieu où un simple pion peut mettre le roi en échec aux jours des élections !

Jean-Marie RENUCCI (avatar)

Jean-Marie RENUCCI

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et la tentation est grande, pour une part de la population française, de mettre une reine à sa place, soit par un vote de barrage à Emmanuel Macron, soit par une abstention massive.

Maintenant que notre « amiral Nelson » d’opérette a réussi à positionner son traditionnel « épouvantail » au second tour, en faisant en sorte qu’elle obtienne ses signatures, en donnant consignes de la laisser plutôt tranquille au premier tour, les ordres sont clairs : c’est « arrière toute » et « tir à volonté ».

Mais le coup de Trafalgar n’est-il une manœuvre un peu trop usitée ?

A jouer ainsi avec le feu, Monsieur Macron risque bien de se brûler les ailes le 24 avril prochain ...

Un article de Mediapart en date du 18 avril titre : « Les Libanais doutent d’un changement politique par les urnes ».

Il n’y a pas qu’eux !

La nation et la société française ressemblent de plus en plus à la société libanaise.

C’est à la fois triste pour le Liban et très inquiétant pour notre pays.

Certes, personne ne sait vraiment (et pour cause) ce que seront les cinq prochaines années avec Marine Le Pen, présidente de la République Française.

Avec Macron, on sait !

Et personne ne pourra jamais dire après, qu’il ou elle ne savait pas !

Pour le reste, ce sont bien, non pas les «Mélanchonistes», mais celles et ceux qui ont voté Mélenchon au premier tour (la nuance est de taille) qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre au second tour.

Jean-Luc Mélenchon aura beau avoir répété « qu’aucune voix ne doit aller à Marine Le Pen », rien ne dit qu’il sera suivi et, en vieux singe de la politique à qui on n’apprend pas à faire la grimace, l’homme en est parfaitement conscient.

Les gens ne se rangent plus derrière le leader.

Ainsi, les consignes de vote n’ont plus la même portée en 2022.

C’est tout le problème des partis d’aujourd’hui.

Ils ne représentent plus grand-chose en nombre réel de personnes dévouées à la cause.

Et d’abord quelle cause ?

Ce ne sont plus, pour la plupart, que des coquilles vides, des produits marketing noyés au milieu d’autres, vidés de sens, à cours d’idées, sans véritables pensées ni convictions politiques, sans visions de long terme, incapables de montrer un chemin, de redonner espoir et envie aux gens.

Les «acteurs pitoyables» de ces partis ne sont plus que des opportunistes, se saisissant jusqu’à la dernière minute, de toute idée en vogue leur permettant de gratter les dernières voix nécessaires pour se faire élire ou réélire, se ralliant sans vergogne aux « ennemis » d’hier, sautant comme une puce d’un parti à l’autre, sans état d’âme.

Les mêmes faisant très hypocritement mine ensuite, de ne pas comprendre pourquoi un telle désaffection du peuple pour « la chose politique ».

Le drame est que cela fracture et désespère toujours plus la société française.

Tant que le vote blanc ne sera pas pris en compte, ils et elles continueront de se servir habilement de cette abstention massive, pour se faire élire par des minorités acquises, sinon à leurs idées (ils et elles en ont si peu), du moins à leur propre personne.

Ainsi la politique ne devient plus qu’une simple arithmétique associée aux techniques les plus abjectes de manipulations d’opinion, relayée par les médias qui tournent en boucle sur les stratégies électorales, en faisant oublier l’essentiel.

Ainsi, dimanche prochain, tout se cristallisera autour des reports de voix de cette « réserve » de 7,7 millions d’électeurs qualifiés, à tort, de « Mélenchonistes ».

Les prévisionnistes « accrédités » penchent pour une répartition égale de ces voix de premier tour en trois tiers (1/3 pour Le Pen, 1/3 pour Macron, 1/3 qui n’iront pas voter ou voteront blanc).

Ce qui conduirait mathématiquement à la réélection d’Emmanuel Macron.

Ça tient pas mal de la méthode « Coué » !

C’est oublier un peu vite que d’autres incertitudes planent sur ce second tour.

Il suffirait par exemple que le temps soit à la pluie sur une bonne partie du territoire français dimanche prochain, pour qu’Emmanuel Macron perde entre 1 % et 2 % de son électorat.

Le problème d’un électorat âgé est qu’il rechigne à mettre le nez dehors les « mauvais » jours, même pour faire son « devoir » de citoyen !

Et comme, malgré ses nombreux pouvoirs, Emmanuel ne fait pas encore la pluie et le beau temps … !

Dans tous les cas, ce sont bien celles et ceux qui ont voté Mélenchon au premier tour et qui se reporteront sur Macron au second tour qui feront le roi ou la reine.

Avant eux, c’est bien Monsieur Mélenchon lui-même qui, par ses positions affirmées dès le soir des résultats du premier tour, aura largement entrouvert la porte à son soit-disant rival.

Il n’est pas certain que son parti refasse de pareils scores de si tôt, tant cette attitude a déçu !

La reine conserve donc quelques chances de prendre le roi !

Mais le souhaite-t-elle vraiment ?

Et comment se comportera-t-elle au cours du seul « débat » de cette campagne ?

Se montrera t-elle à la hauteur face à l’arrogance et au mépris de classe de son adversaire ou compte-elle resservir aux français, le remake du mauvais film de 2017 « Le sabordage de la Marine à Toulon en novembre 1942 » ?

Le suspens reste à son comble !

Pas pour moi !

Ce débat, je ne le regarderai pas.

Je me contenterai d’en voir les principaux extraits largement commentés les jours suivants.

Sans aucune illusion pour la suite.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet