J’ai immédiatement contacté le service client de « Free » par téléphone (puisqu’il ne reste que ça pour les joindre en cas de panne !).
La procédure est toujours la même :
On tombe sur un serveur vocal avec une voix féminine (c’est plus rassurant !) qui « oriente » l’appel.
Puis, le même automate (que la plupart des gens ne sachant pas bien de quoi ils « causent » et ne pensant plus beaucoup par eux-même, interprètent comme une « I.A » !) démarre un test à distance sur ta connexion fibre.
Test qui, très vite, confirme que ta ligne a un problème, sans pouvoir en dire d’avantage.
En gros, elle t’informe de ce que tu sais déjà ! ;)
Et, puisqu’il est aujourd’hui admis que la chose dite est assimilable à la chose faite, le même serveur vocal signale, toujours avec un message stéréotype, que : « … les services techniques de « Free » travaillent sur l’incident et mettent « tout en œuvre » pour résoudre le problème dans les meilleurs délais ... ! ».
Tu n’en sauras pas plus !
Puisque tu n’as eu aucune « personne humaine » en ligne !
Enfin, avant de te quitter en raccrochant d’autorité, la douce voix te rappelle surtout, qu’il n’est pas nécessaire de joindre « Free » à nouveau, dans le cadre de cet incident.
En gros, tu payes, mais tu dois juste fermer ta gueule et attendre (sans aucun élément d’information transmis, ni sur l’estimation du temps de cette « indisponibilité », encore moins sur la justification de l’incident) que la dite ligne soit rétablie, en priant très fort un hypothétique bon dieu numérique, pour que cette panne soit traitée et ne te mette pas dans les mêmes « embarras » que la panne intervenue la fois précédente.
Laquelle avait duré plusieurs jours !
Voilà, en 2024, en France, la « qualité » de « service » rendue (et vendue) par Free à ses clients (les autres opérateurs ne faisant pas mieux), les seules « réponses » auxquelles tu ais droit de la part d’un opérateur faisant partie du « club des quatre » se partageant la manne des infrastructures fibres et services associés !
Vers 10h30, la liaison était rétablie et je recevais un message sur mon téléphone, envoyé par un autre automate, message dont le contenu est le suivant :
« Free : Avons nous répondu à votre demande ? … poursuivez l’échange sur … (suivi d’une adresse internet) »
Comme si c’était moi qui avait fait une « demande » !
En terme sémantique, il ne s’agit en aucun cas d’une « demande » de ma part !
Il s’agit d’une panne de leur part m’ayant conduit à les contacter pour la signaler, en connaître les causes pour qu’il soit fait en sorte qu’elle soit traitée et corrigée dans les meilleurs délais … !!!
Et puisqu’il semble aujourd’hui considéré comme « inutile », dans ce « Meilleurs des mondes doublé de 1984 » où l’on est en permanence auto-satisfait de tout, de « s’excuser pour le désagrément occasionné ! », le message invite juste, à poursuivre « l’échange » …
Mais de quel « échange » est-il question puisque je n’ai jamais eu la possibilité de m’entretenir avec quiconque ?
Un monde Orwellien est déjà à l’œuvre et poursuit sa froide et « mécanique » progression à la vitesse d’un TGV, aux profits d’on ne sait qui (même si on a quelques idées sur la question !) …
Hors de toute forme d’académisme, oubliant des siècles d’expériences acquises et d’histoire, on se permet de détourner une langue pour des objectifs peu louables : masquer la duplicité ou justifier l’impuissance.
Faire dire « autre chose » aux mots et ainsi, peu à peu, faire admettre aux idiots que nous sommes chaque jour un peu plus, génération après génération, le fait qu’il devienne « possible », puis « souhaitable », puis « incontournable », jusqu’à pouvoir enfin dire : « normal », de « dialoguer » avec une « machine ».
Dans la mesure où, on nous l’affirme sans ambages et il faut le croire sur parole, celle-ci se hisserait déjà au niveau d’excellence de l’intelligence humaine !
A moins que ce ne soit l’intelligence humaine qui, à quelques mètres du sol avant le crash, vienne à croiser la trajectoire faiblement ascendante de ce que l’on qualifie un peu pompeusement « d’intelligence artificielle » … !
Suivant ce raisonnement hautement hasardeux, cette « machine » qui n’en serait plus une, peut maintenant (puisqu’on l’y autorise et qu’on nous y oblige toujours plus) se substituer à chacun de nous et ainsi, traiter toutes choses y compris et surtout, les « emmerdes » de notre quotidien, alors que ces problèmes ont le plus souvent pour origine, le manque criant de moyens, de compétences et de faiseurs, bien réels pour le coup.
L’IA à gogo et sans contrôles, ce laminoir de vrais talents, est donc devenue le nouvel eldorado de celles et ceux qui courent sans cesse (sans avoir appris des erreurs du passé, après l’explosion de la bulle financière autours des technologies Internet) derrière les profits faciles et immédiats, au nom d’un soi-disant « progrès » !
Pour l’imposer plus vite encore, on la met quelques temps en libre service, à la disposition du plus grand nombre, chacun de nous croyant en tirer bénéfice par les facilités qu’elle procure, ne laissant au final qu’un libre arbitre « résiduel », puisque nous nous livrons à elle sans conditions, sans savoir qui il y a derrière et quels sont les véritables projets !
Pendant que tu crois jouer avec elle en t’attribuant des dons et des capacités que tu n’as pas, c’est elle qui se joue de toi !
Jusqu’au jour funeste où elle t’auras mis définitivement « hors jeu » !
Dans cette vison interprétative et très inquiétante qui est la mienne, les « I.A » ne seraient que les faux nez de programmes (pas qu’informatiques) les plus aboutis qu’il n’ai jamais été possible de mettre en place à grande échelle, permettant à « d’autres » de lire au plus profond de l’intime et de la pensée de chacun, anticipant, comme dans une sorte de « Minority Report » appliqué aux « masses », la réaction collective à certaines informations ou à certains évènements (déclenchés à titre de tests), histoire de toujours mieux, sinon les « canaliser », du moins les « orienter ».
Un fléau bien plus dangereux et immédiat pour l’avenir de l’homme et de la femme libres, que le réchauffement climatique.
Cette vertigineuse mise en abîme qui n’est à ce jour qu’une simple hypothèse, la vision sombre de ce que « l’I.A » pourrait nous apporter de meilleurs ( Est-il encore permis de la soumettre à la sagacité de chacun(e)s ?), mériterait un large débat !
Mais qui s’en saisit ?
Dans tous les cas, les récentes alertes de la panne informatique mondiale intervenue il y a quelques jours, une panne sans précédents, démontrant s’il en faut, l’extrême fragilité et la vulnérabilité de ces économies du tout numérique, n’empêcheront probablement pas d’éviter la catastrophe !
Quand nous nous rendrons compte de nos erreurs, il sera bien tard pour faire « machine » arrière.
Dans l’intervalle, le dernier avatar de la course effrénée aux profits de quelques un(e)s au détriment du plus grand nombre, aura achevé et compromis le peu ce qu’il restait encore de notre humanité.
Pour le reste, nul doute qu’en bout de chaîne, l’argent que la nouvelle « économie » des « I.A » génère, ne terminera pas dans les poches d’une « entité virtuelle » mais sera soigneusement mis à l’abri, une fois partiellement converti en or (pour anticiper les crises monétaires majeures que cet accaparement de richesses risque de provoquer), dans des coffres solides et parfaitement sécurisés.
Les coffres de celles et ceux qui dominent le monde et entendent bien continuer à le faire, aussi longtemps que l’on ne trouvera pas collectivement, à la fois le courage et l’intelligence d’y mettre un point d’arrêt.