Au moyen âge on avait coutume de conjurer les épidémies en appliquant la seule locution latine CLT : cito, longe, tarde… Pars vite, loin et reviens tard. L’exact contraire du confinement. Et l’unique moyen de lutte avéré jusqu’à l’apparition de la vaccination et des antibiotiques ! Les médecins étaient, en effet, totalement démunis face au choléra ou à la peste noire qui faisaient des centaines de milliers de victimes. Il semblerait que ce ne soit guère mieux aujourd’hui : les masques industriels sont inutiles de par leur seule absence, le savon de Marseille se substitue efficacement au gel hydroalcoolique, également indisponible, et l’unique médication miracle pressentie, la chloroquine, est sujette à injonctions incantatoires. C’est que le vaccin libérateur est encore à inventer et que les antibiotiques restent, à priori et par nature, toujours aussi inefficaces… Débordés, nos gouvernants ont passé la main aux scientifiques, n’osant plus rien décider par eux-mêmes qui ne soit validé par des collèges d’experts plus ou moins chamailleurs. Il n’en reste pas moins vrai que NOUS devons préserver les performances et les capacités de notre système de santé pour lui permettre de continuer à prendre en charge, sans pertes de chances, le restant de nos pathologies usuelles. Au risque d’ajouter des victimes aux victimes…
Restons immobiles longtemps !