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Billet de blog 2 juillet 2025

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Pourquoi Médiapart frapperait un grand coup, en signant Anne-Sophie Lapix ?

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Médiapart réussirait un grand coup au mercato en signant Anne-Sophie Lapix pour réinventer le journalisme en vue d'élections présidentielles de 2027. Je vous propose ici, l'édito satirique d'un observateur Médiatique désabusé par une presse française qui suffoque sous les raccourcis idéologiques et les polémiques stériles. Avec pour entre autre refuge, Médiapart qui frapperait un grand coup en recrutant Anne-Sophie Lapix en tant que "Marianne de l’investigation". Un symbole fort, miroir déformant de l’époque où Playboy exhibait Marlène Schiappa en "icône féministe". Sauf qu’ici, pas de robe en dentelle, Lapix est là pour sa matière grise, prête à dézinguer les puissants depuis le sanctuaire des lanceurs d’alerte.  

Lapix incarne L’anti-Schiappa par excellence. Vu que cette dernière chez Playboy a fait office de coup de com’ éphémère, symbole du vide politique masqué par le clinquant de son lissage brésilien qui l'a tout de même porté jusqu'à une Légion loin d'honorer son intelligence et encore moins son honnêteté. Lapix chez Médiapart signera le retour de la présentatrice évincée de France Télévisions, à ses premiers amours, à savoir l'information pure et dure, ou comme le dise IAM " du bon son, brut pour les truands ". Lapix verra sa légitimité ressuscitée, sous les yeux d'un Edwy Plenel qui s'en lèche déjà les babines. Signant un coup de maitre à l'heure du numérique qui voit le vieux loup de mer tenir bon la barre en fumant sa pipe entre trois boîtes d'épinard pour le goûter. Avec une Anne Sophie Lapix qui ne sera pas là pour sourire en une, façon pin up du mois de juillet mais pour traquer les conflits d’intérêts entre deux dossiers brûlants et trois paquets de Pépito. Elle qui connaît les arcanes du pouvoir comme sa poche, et sait où sont cachés les cadavres. Même si on lui devine une potentielle carrière de superprof, elle qui donna volontiers des leçons de statistiques, face caméra à une Marine Lepen qui s'était trompé d'émission s'étant cru dans " La minute blonde ".

In fine cette signature redorera le blason de Médiapart, loin d'une étiquette d' "islamogauchiste" collée à tort à Médiapart par ses détracteurs qui l’accusent d’être un "repaire de gauchistes déconnectés". En embauchant Lapix journaliste mainstream par excellence, ex-vedette du 20h de France 2, Edwy Plenel envoie un message clair concernant le fait que l'investigation n’a pas d’étiquette, elle n'a que des preuves. Ce calcul crédibilisera le média auprès d'une audience plus large, et détruira le narratif de l’"islamogauchisme" en parant l’attaque sur son propre terrain ; celui de l’establishment médiatique. Le tout en permettant de s'attacher les services d'une snipeuse de première souche qu'on a évincé du service public prétextant qu'elle était une espionne russe. À Médiapart, elle redeviendra la "snipeuse" tant redoutée, elle qui sait interviewer un ministre comme personne, en lui faisant avouer l’inavouable. Elle maîtrise l’art du direct tendu, idéal pour les révélations en live sur le site. Son réseau politique est une mine d’or pour les reporters d’investigation, bien souvent relégués sur le palier des salons feutrés parisiens.

Cette signature redonnera également des gages de légitimité mainstream à un Plenel souvent vu comme un cow boy solitaire d'où il croise de temps à autre Jean Luc Mélenchon les soirs de pleine lune, avec aussi un Éric Cantonna qui a autant de vie que Bernard Tapie si ce n'est plus, s'étant depuis réincarné en cactus. C'est donc bientôt fini le no man's land maintrean pour un Edwy qui passera aussitôt en mode saturday night fever, "funky" donc, sur le petit écran. En ressortant ses costumes à paillettes des années 80 pour défier Cyril Hanouna dans Danse avec les stats (le spin-off data de Danse avec les stars). Fabrice Arfi lui coanimera ( rien à voir donc avec la cocaïne, à moins que ça soit la rançon de la gloire, et je ne dis pas ça parce qu'Arfi a une tête de colombien qui ces derrières années a maigi à vue d'oeil), Interville aux côtés de Nagui, transformant les enquêtes judiciaires en épreuves ludiques : « trouvez les 1% des plus riches cachés sous les couilles du Taureau de Wall Street ! ».  

Tout cela bien entendu pour servir le vrai objectif, le but final qui n'est autre que préparer le campagne de… Dominique de Villepin en 2027 ! Le fait est que Médiapart, avec sa nouvelle crédibilité "grand public" et son arsenal d’enquêtes, deviendra la machine à faire rêver via une candidature improbable. Vendu par des journalistes qui tels des influenceurs s'animerons en ces termes, avec une Lapix qui révèlera les magouilles des favoris, Plenel qui dansera la tectonique sur TikTok, et Arfi qui démontra la corruption en slip de bain. Autant dire que le plan de faire de De Villepin le "candidat propre" d’une France désillusionnée est signé sur un chèque en blanc.

Médiapart réécrira ainsi les règles du jeu. Du fait du recrutement d'une Lapix bien de chez nous, aka boucle d'or avec des yeux de biche, grâce à elle Médiapart réconciliera deux France celle des chaînes publiques et celle des médias rebelles. Celle qui croit encore au journalisme et celle qui rit de ses excès d'humeurs. Anne-Sophie Lapix n’est pas une icône, c’est un missile à tête chercheuse. Qui sonne juste à l'heure où chacun cherche son chat, faisant les bon comptes de De Villepin qui apparaitra comme celui qui le ramènera bordé entre ses bras chaleureux. 

Signé ; un admirateur de costumes à paillettes et d’investigations implacables.

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