Son éminence à Marseille

Des existences à crédits d'espérances, sont parquées comme ces castes d'indésirables. Un avenir scellé par un semblant de services publics qui témoigne d'un projet républicain en péril. L'injustice règne en maître envers ceux dans la vie ne tient qu'à un fil, tendu entre les malfrats et les policiers. Que reste-t-il ? Si ce n'est de s'abandonner à un imaginaire teinté d'artifices nourris par les écrans et autres influences, mais encore la communauté, et/ou la religion comme seul refuge face à une société qui décline au profit de la toute-puissance du marché. Dès lors, il faut s'armer d'une rage de vivre hors de cette pénombre, pénible servitude qui affaiblit les âmes en peine, en panne de sentiments qui ne démentent pas un parfum de liberté. Étant donné que dans l'ombre de la cité, subsiste des cris faisant écho à l'injustice pesant les mots d'une colère qui soulève le souhait de vivre en paix. Condamnés pour l'instant à vivre au jour le jour, car chaque minute compte, le décompte de corps ne contenant plus l'espoir, face au silence de la civilisation, car la différence fait la richesse des nantis. Alors puisse la vie être faites de sourires, de souvenirs impérissables, de joies sans oublier ceux partis trop tôt, emprunter un chemin sans souffrance.