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Billet de blog 2 novembre 2020

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L'asile

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L 'asile admet des existences latentes, sous le poids d'un insoutenable espoir. Cette attente témoigne d'une subsistance  des migrants, dans les pays dit civilisés. Faut-il considérer ou non, ces piètres êtres comme des corps articulés par la misère, ou comme des êtres dotés d'esprits. Étant donné que l'intégration sélectionne les plus aptes et leurs impose une « excision culturelle » qui consiste à nier leurs particularisme 1. D'autant plus que la migration est un parcours semé d'abnégation. Tel un processus entrainant, d'ores et déjà une perte du soi. Si bien que l'asile aliène, il conduit à un périssement du soi afin d'espérer, devenir un autre ( « citoyen français »). L'accueil autant dire le secret d'un enfermement, rend invisible, les indésirables. Dès lors, les camps de réfugiés prennent des allures de « boites de pandore », isolant ainsi les maux de l'humanité. Du fait que ces maux, 2 incarneraient, une sorte de réaction en chaînes qui trouve en partie ses origines, dans l'héritage inavoué, du temps colonial 3.

L 'asile détient des personnes condamnés par le regard de l'autre. Marquant les symptômes xénophobes de la cité, d'où l'intérêt à analyser une société malade car vraisemblablement raciste. C'est pourquoi la présence de ces voyageurs interdits demeure insupportable ( mais nécessaire) à la cité 4. Ils ne sont que des corps inviter à mourir, dans l'ombre de la cité. Il convient de rendre aux migrants, un sens au monde qui leurs a été subtilisé. Redonner vie à ces corps, ces esprits, perçuent trop souvent, comme des quémandeurs. Doivent-ils vraiment se justifier ? Quelles institutions seraient réellement compétente, pour aller à l'encontre, d'un droit de vivre, et d'élever ces enfants en paix ?

1 Présumé inférieure qui de toutes manières les a conduit désespéramment vers le parcours migratoire.

2 Corruption, terrorisme, manque d’infrastructures, etc...

3 En raison de quoi ils en seraient autrement pour les migrants puisque les sans abris sont désormais chassez tant bien que mal du clinquant centre-ville, après tout un pouilleux reste un pouilleux. C'est pas demain la veille qu'un « sans dent » ornera une dent en or.

4 Pour notamment les travaux ingrats à bas couts dans la cité.

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