Nicolas Metzdorf n'a rien de républicain. Il est autant républicain que Marine Le Pen est majorette ou qu'Éric Ciotti est bouddhiste. Il se dit universaliste/humaniste, or il ne reconnaît pas un peuple premier qui vit en Kanaky-Nouvelle-Calédonie depuis trois mille ans. Lui qui revendique pourtant, fièrement son prénom mélanésien sur les réseaux. Tout autant qu'il soutient le génocide en Palestine.
En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, les élus loyalistes radicaux sont des fascistes qui ne disent pas leur nom, car ils ne l'assument pas. Ils se parent du costume républicain pour prétendre chercher un consensus pour nous vendre une société dont on sait par avance à qui elle s'adresse. Aux vues du bilan de ces trente dernières années qui souligne des mandats loyalistes n'ayant rien laissé au hasard quant aux inégalités qui ont grimpé en flèche sur l'archipel.
Ils se disent démocrates pour brandir le pack civilisationnel complet, pour ensuite lancer des sujets qui les dépassent qu'ils compensent en brassant de l'air, pour se penser dans l'ère du temps. Se donnant des "grands airs" face à la première contradiction aussi innocente soit-elle, qui fait office pour eux de croche-pied. Il faut dire qu'ils brassent tellement d'air qu'ils ne tiennent pas sur leurs deux jambes, se pensant au-dessus de la mêlée. Ils ont beau être nés bordés par la mer, ils n'aiment pas se jeter à l'eau et préfèrent noyer le poisson. C'est vous dire si on est pris pour des cons par des aveugles qui jouent aux sourds à un niveau olympique. Dont la macronie, face à leur chute annoncée, les a appuyés, en leur donnant une béquille politique qui via la question du dégel, les a discrédités aux yeux de la société néo-calédonienne. Vu qu'ils se sont servis de cette béquille comme d'une mitraillette pour tout envoyer dans le décor.
En cette mesure, Metzdorf veut le maintien de la France non pas comme république mais comme empire. Lui et sa clique n'assurent pas les valeurs républicaines mais les intérêts de l'empire qui confortent et se confondent aux siens. Si bien qu'ils ne veulent pas rester dans la France pour que l'Hexagone assure leurs droits en tant que citoyens, mais pour que l'empire assure leurs passe-droits en tant que colonisateurs. Raison pour laquelle ils ne veulent pas la pleine souveraineté, mais souhaitent l'assujettissement ad vitam aeternam de l'île par la métropole qui, vous vous en doutez, récompensera ses partisans les plus fidèles. Avec un Nicolas Metzdorf qui se veut le preux chevalier d'une économie de comptoir, le gardien du temple d'une république-bananière qui jusque-là, a vu lui et les siens, jouer aux contremaîtres grâce au stock de fouets laissés par leurs ancêtres avant eux.
Il parle d'avenir pour la Calédonie mais lui et sa clique n'en ont proposé aucun depuis plus de trente ans en étant encore aujourd'hui partisans du statu quo. C'est-à-dire partisans d'une léthargie coloniale arriériste qui fige leur existence dans une démagogie hors-sol. Si on admet que Metzdorf arpente les plateaux TV métropolitains pour se trouver une stature qu'il n'a plus sur l'archipel. En cassant du sucre sur le dos d'indépendantistes (radicaux), qui à force, doivent avoir bon dos, doivent quasiment avoir le dos de Quasimodo. De sorte qu'on se demanderait presque s'ils ne sont pas aussi responsables de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame. Selon des journalistes de médias d'opinion qui passent de la pommade en duplex aux loyalistes radicaux, à croire que les journalistes avec un minimum d'éthique sont aussi rares que des cartes Pokémon. À voir comment Élise Lucet est diabolisée, qu'Anne-Sophie Lapix qui a de la bouteille et qui n'a pourtant pas chômé, a dû rendre l'antenne de France 2 au profit d'une Léa Salamé qui est comme cul et chemise avec la classe politique, étant notamment en couple avec Raphaël Glucksmann. Tout cela pour vous dire que dans nos démocraties contemporaines, il fait bon crier avec les loups, quand en face les loups sont noirs, et que d'autres font semblant de montrer patte blanche pour se prétendre blancs comme neige.
Perceptible, lors d'émissions sur des médias bollorisés qui constituent des "safe spaces", de véritables "sas de décompression" pour vomir la xénophobie que les loyalistes radicaux accumulent à chaque bouffée d'air. Avec un Metzdorf qui y déroule des mantras identitaires aussi confus que sa compréhension du mandarin, face à des journalistes qui sont là pour lui passer le crachoir et lui servir des encas, plutôt que pour le cuisiner. On est loin d'un chassé-croisé quand on comprend vers quel côté penchent les directives éditoriales. Pas un mot n'est prononcé sur les morts indépendantistes kanaks tués en pleine rue, dont les tueurs courent toujours armés jusqu'aux dents, pas un mot sur les inégalités sociales qui minent le vivre-ensemble depuis trente ans, pas un mot sur le bilan catastrophique d'élus loyalistes radicaux, pas un mot sur le fait que la collègue de Metzdorf, Sonia Backes, compte instaurer l'apartheid. Pas même un passage vidéo où on voit Metzdorf agresser Manuel Valls. Nicolas Metzdorf n'a jamais été en difficulté lors d'interviews lunaires qui sont loin d'être des groupes de racistes anonymes. Quand les journalistes de médias d'extrême droite sont là pour lui beurrer les biscottes en attendant que le thé refroidisse.