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Ces dernières années, les médias français ont souvent criminalisé les musulmans de France en les associant au terrorisme, tandis que la métropole accueille en grande pompe le prince héritier d'Arabie Saoudite, perçu par certains comme soutien de groupes terroristes salafistes. Paradoxalement, ces mé(r)dias prônent la libération des femmes voilées, tout en minimisant les affaires de féminicides et les cas de viols non élucidés qui démentent la promesse d'Emmanuel Macron de faire des droits des femmes une priorité de son quinquennat. Marlène Schiappa, alors en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, semblait plus préoccupée par son lissage brésilien via ses apparitions médiatiques et ses projets de livres ( de quoi faire rougir les écrivains les plus prolifiques) que par des actions concrètes. La marginalisation des musulmans de France a surtout servi à masquer les échecs du pouvoir en place, plus encore ceux de Schiappa, accusée d'avoir dilapidé le fonds Marianne sous prétexte de lutte contre l'obscurantisme.
Cette focalisation médiatique sur les musulmans en France nuit à l'unité nationale et affaiblit la solidarité internationale, notamment vis-à-vis du sort des palestiniens. L'indignation occidentale, marquée par des contradictions évidentes, s'illustre par exemple par l'escalade militaire d'Israël en Palestine, un double standard qui contraste avec le soutien actif du bloc occidental à l'Ukraine attaquée par la Russie, ou encore aux interventions en Afghanistan, en Irak et en Libye. Pour la Palestine, l'aide occidentale se résume à des déclarations sans grand effet. Tandis que si la Palestine regorgait de pétrole, les yankees serait sur-place depuis bien longtemps. Par ailleurs, la France a manifesté un ressentiment face au refus du Maroc d'accepter son aide lors du récent séisme, l'enthousiasme émanant de l'État français pour secourir les civils palestiniens ne témoigne pas du même entrain que l'aide proposée aux victimes marocaines. De plus dans les médias d'opinion français, le concept de "grand remplacement" est omniprésent, mais omet de considérer la spoliation des terres palestiniennes comme exemple frappant. Il faut dire que la voix de la France pour influencer le conflit israélo-palestinien, s'aligne sur la rhétorique américano-sioniste, qualifiant de "terroristes" les revendications palestiniennes pour justifier l'injustifiable. Ce silence complice de l'Occident, dont la prospérité repose sur des crimes historiques, trahit un passé et un présent impérialiste que les nations refusent d'assumer. Israël, soutenu par les États-Unis, utilise sa position stratégique au Moyen-Orient pour justifier sa colonisation, sous couvert de lutte contre l'Iran et de sécurisation des ressources régionales. Dans cette optique, les attaques du 7 octobre 2023, du Hamas ont servi un gouvernement Netanyahou fragilisé par des mois de manifestations contre des réformes controversée. Ces événements soulèvent des questions sur l'efficacité du Mossad et la rapidité des ripostes militaires. Cependant, il faut noter que tous les Juifs ne soutiennent pas la colonisation : en Israël et ailleurs, certains s'élèvent contre ces pratiques et sont ostracisés pour leur position. Des membres de la diaspora juive américaine se voient même interdit d'accès à Israël pour avoir critiqué les politiques de Netanyahou, et des jeunes Israéliens refusent de servir dans l'armée par désillusion.
Le XXIe siècle appelle à un regard lucide sur l'histoire et à une analyse honnête des décennies de politiques bellicistes qui ont terni l'image de l'Occident. Si on considère que l'interventionnisme occidental en Irak, Libye, Afghanistan et Koweït a laissé des pays en ruines, marqués par des promesses démocratiques fumeuses et des populations lésées à la fois par leurs tyrans et par leurs soi-disant « sauveurs ». Pour taire cela, la déresponsibilisation prôné par un double standard devient la norme en Occident. À titre d'exemple, en France, les premières manifestations de soutien à la Palestine ont été interdites, tandis que des groupuscules identitaires défilaient librement. Ce deux poids, deux mesures révèle la difficulté de l'Occident à assumer son passé et son présent colonial. Pour autant, la modernité ne peut nier que la colonisation, érigée en mission civilisatrice, s'appuie sur la violence et l'exploitation. L'État israélien incarne cette réalité, transformant le projet colonial en un spectacle médiatique pour justifier l'injustifiable. Des discours tentent de légitimer l'horreur à travers un double standard teinté d'hypocrisie morbide. Les médias occidentaux, complices de ce narratif, dépeignent la Palestine en Goliath face à un Israël présenté comme David. Pourtant, plus de cinquante ans d'occupation israélienne ont anéanti les espoirs des Gazaouis, par la violence de la colonisation israélienne qui a atteint un paroxysme historique, jusqu'à s'incrire dans le guiness book de l'infamie.
En raison de cela, il importe de considérer que la paix ne peut exister sans justice. Prendre conscience des souffrances des populations et écouter les voix meurtries est essentiel pour poser les bases d'une société plus juste. Les attaques et crimes de guerre, quels qu'ils soient, doivent être condamnés, mais le traitement médiatique occidental accentue la souffrance israélienne tout en minimisant celle des palestiniens. Cette couverture biaisée justifie les ripostes disproportionnées d'Israël et maintient un statu quo dangereux. L'ONU multiplie les communiqués sans grand impact, et l'aide humanitaire peine à atteindre Gaza, soulignant la volonté d'Israël de maintenir un siège impitoyable. Quant au traitement des réfugiés, il révèle également un double standard : en Europe l'accueil bienveillant des Ukrainiens contraste avec l'indifférence envers les souffrances palestiniennes. Face aux massacres répétés et à l'hypocrisie des puissances occidentales, la conscience mondiale se réveille. Le monde n'a jamais été autant mobilisé, que ce soit pour la justice climatique ou pour le soutien à la Palestine. D'autant plus que la solution à deux États, bien que plébiscitée, reste incompatible avec les ambitions expansionnistes d'Israël, soutenues par des U.S.A ambivalent. Nous amenons à réfléchir la nature même de l'impérialisme qui justifie des atrocités et sacrifie des vies innocentes pour le compte d'intérêts économiques. À l'heure du réchauffement climatique, la poursuite de ces guerres semble d'autant plus archaïque et insensée. Quand la Terre appartient à personne, puisque nous y sommes de passage, ainsi chaque vie humaine doit être respectée. Quand la planète paraît assez grande pour que chaque enfants puissent s'y épanouir, mais la planète semble trop petite pour les intérêts impérialistes qui s'imposent au détriment de l'ensemble du vivant. Et, face à la colonisation actuelle en Palestine, on est en droit de penser qu'aucune colonisation n'a pu être "bonne", tout comme aucune guerre ne peut être "propre", et aucun empire ne saurait être « glorieux », la violence n'excuse ni ne justifie jamais rien, et elle n'a jamais honoré aucune nation, ni aucun peuple.
La colonisation est une fatalité annoncée
Prétendument respectable
Où, des bribes de vies
Comme chapitres incompris
Sont revues à la baisse
Par la douceur d'une mort qui s'ensuit
Avec les armes pour stylo
Pour écrire l'histoire du vainqueur
Sur les larmes du vaincu
Quand la civilisation cherche son dû
Elle ne va pas de main morte
La tyrannie dans son immensité
Supporte cette moderne démarche
Marchant sur des vies innocentes misent à mal
Par le poids d'une occupation comme maux
Qui emporte de sentiments malheureux
Et pèse sur le chemin de vies
Dont le rythme suffit à subir ce qu'il entoure
C'est bien là, la magie de l'horreur
Elle est bien là, l'humanité comme erreur
Retranscrit en démocratie
Pour taire des massacres
Aussi absurde qu'un saccage maudit
Par des formules tapageuses
Une guerre préventive
Pousse à l'éclat un nationalisme dissonant
Assuré par l'hypocrisie de pays alliés
Qui dénonce les horreurs
En se gorgeant du sang de victimes
Qui meurent par milliers
L'hypocrisie des pays alliés replace
Les âmes sensibles
Face à la quintessence d'une colonisation en éveil
Comme génocide plombé de fumées
Qui de bombes s'émerveille
Des meurtres de masse pour accoutumance
Peignent la beauté d'une guerre propre
Comme mirage d'infinis
Qui caresse les enfers
Quand des vies n'ont pour délivrance
Que ce peu d'espoirs
Quand espoirs, il y a
Sur une terre
Où des enfants
Ne jouent plus
Dans les cours des écoles
Quand leurs âmes tapissent
Le mur des écoles
Les bancs des écoles
Ensevelies sous des décombres
Qui fleurissent comme les roses au printemps
Face aux hôpitaux trop occupés
À servir de morgues
Pour ceux qui ont eu la " chance "
Avoir eu le temps pour " luxe "
Enterrer les siens
Avant d'entamer une route
Avec la mort pour ombrage
Des crimes de guerre
Pas assez remarqués
Pour être tu
Il nous faut alors prononcer
Ce mot interdit
Palestine