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Billet de blog 7 octobre 2021

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Identité nationale par ci, identité nationale par là

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Les inégalités, le terreau du national-populisme


Les questions d'égalité et de liberté sont centrales dans nos sociétés contemporaines, car elles constituent le prisme de la modernité. Toutefois l'exclusion en vigueur dans les sociétés post industrielles, tend à nuancer une réelle égalité. Pour Alain Tourraine le passage de la société industrielle, à la société post industrielle qu'il qualifie de transition de société industrielle, à une société de marché, voire de société d'exploitation, à une société d'exclusion du fait d'un « fossé social » qui émerge entre classes sociales. Causé par la post-industrialisation, d'où l'on voit apparaître de nouvelles normes. Selon le sociologue ; « Nous étions dans une société industrielle où on était en haut ou en bas, nous sommes maintenant dans une société où on est dedans ou dehors. »1. L'ouvrier pauvre dans une société industrialisé est enclin à une forme d'interdépendance sociale vis-à-vis de cette société. Dorénavant, cette personne précaire est dépendante d'un système de solidarité nationale (la redistribution). Aujourd'hui, votre rapport à la technologie, conditionne votre intégration dans une économie, de plus en plus tertiarisé, caractéristique des sociétés post industrielles. Ceci est encouragé par la libéralisation économique propre au sol américain, mais qui à travers la mondialisation se globalise.


« Il s'ensuit qu'au sein du système capitaliste, il devient impératif d'affirmer une idéologie universaliste et de le faire passer dans la réalité, en tant qu'élément essentiel dans l'incessante poursuite de l'accumulation du capital. C'est ainsi que nous parlons des rapports sociaux capitalistes comme d'un « solvant universel » qui dissout tout dans la forme homogène de la marchandise dont le seul critère d'évaluation est l'argent.

L'on en tire deux conséquences principales. L'universalisme aboutirait à la plus grande efficacité possible dans la production des biens. D'une manière spécifique, en termes de force de travail si nous avons « une carrière ouverte aux talents » ( l'un des slogans nés de la Révolution française), nous serons amenés à placer les personnes les plus compétentes dans les fonctions professionnelles qui, dans la division mondiale du travail, contiennent le mieux à leurs talents. Et nous avons effectivement développé tout un ensemble de mécanismes institutionnels ( école laïque, fonction publique, règles antinépotistes) dont l'objet est d'établir ce qu'aujourd'hui nous appelons « système méritocratique »..(...) Je pense que le système méritocratique est en réalité l'un des moins stables. Et c'est précisément cette fragilité politique qui explique le pourquoi et le comment du racisme et du sexisme ».2


La vulnérabilité des masses est à l'origine de cette « désaffiliation »3, une paupérisation alarmante des conditions de travail (interim, CDD à répétition, etc), et une dissolution du lien social ( famille monoparentale, tissu associatif faible)4. Faisant écho à la théorie économique des « insiders outsiders »5, relatant le fait de flexibiliser le marché de l'emploi, pour mettre en place d'un point de vue keynésien un cercle vertueux. Cela revient à dérégulariser le Code du Travail pour inciter les entreprises à embaucher, pour augmenter leurs productivités, ce qui peut conduire à plus de croissance et de consommation. D'après cette théorie le salaire minimum peut constituer un frein à l'embauche pour les entreprises. La raison étant que les outsiders sont bien souvent peu performants, car pas assez expérimentés. Cette théorie explique en partie la morosité du paupérisme croissant en Occident, qui subit une mondialisation galopante (délocalisation).
Cette situation est symptomatique d'un Occident ayant déjà vécu sa révolution industrielle. Il peine à se renouveler, et flirte dorénavant avec les questions identitaires ( débats sur l'identité nationale) et pointent du doigt les communautarismes comme obstacle à un rayonnement national 6. Dans la continuité de ses propos, le national-populisme incarne le nouveau projet politique démagogique, porteur d'espoir nostalgique d'un « âge d'or »(les trente glorieuses) « Make america great again » ( USA Brésil)... La montée du populisme s'inscrit dans la pensée de Carl Schmitt, pour lui, la politique incite à la « discrimination de l'ami, et de l'ennemi ». Cependant, c'est plus la difficulté pour l'Occident de se réinventer qui cristallise ses inquiétudes face à la montée des puissances émergentes comme la Chine. La doxa néo-libérale qui a pourtant pris vie en Occident est en train d'asphyxier celui-ci. Pour le sociologue américain Anthony Giddens, « l'Occident souhaite la mondialisation alors que celle-ci affaiblit son pouvoir ». 3 

Le national-populisme, une dérive identitaire

« Le populisme fait de l'expérience du peuple – de ce qu'éprouve le « vrai » peuple – le thermomètre de la réalité : seul est réel ce que ressent le peuple. Le reste est de la « fumisterie intellectuelle ». Si toutes les rhétoriques politiques – de gauche ou de droite – visent à tisser un rapport affectif au politique ( c'est le propre de tout parti ou idéologie), la spécificité du populisme est qu'il définit le rapport au politique à partir d'un lien affectif - « naturel » - qui serait exclusif aux membres du « vrai » peuple.

En être ou ne pas en être, c'est toute la question. Si les catégories politiques pèchent souvent - habilité stratégique – par l'imprécision, le phénomène est infiniment plus structurel s'agissant du populisme. Autour du peuple, le populisme trace une frontière sinueuse, happé pourtant par l'unanimisme. Le centre de gravité politique autour du peuple, dont le leader populiste s'auto-institue porte-parole, aucunement gêné du fait qu'électoralement il est très souvent très loin d'être majoritaire. Le national-populisme est inséparable de la construction d'un adversaire empli d'hostilité malveillante. Entre les ennemis d'hier ( juifs, métèques, protestants et francs-maçons) et les menaces d'aujourd'hui, la continuité existe avec des inflexions – les multi-culturalistes, les bobos, les élites mondialisées, le capitalisme globalisé, les immigrés, les binationaux, les Roms, toujours les juifs, désormais aussi souvent l'islam et les musulmans sont dénoncés comme cassant l'unité du peuple et incapables de ressentir un lien viscéral avec la communauté. » 4

Les discours identitaires évoquent la quête d'un idéal unitaire. À ce titre, l'identité nationale française est vantée telle une communauté nationale qui supplante le soubassement multiculturel. Fort d'un projet républicain qui s'éprend d'une ambition englobante 5 via l'égalité. Hormis que les conditions sociales des basses classes composées entre autres de racisés, démentent cette égalité. D'après Réjane Sénac les « non-frères », ceux qui ne sont pas compris dans la fraternité républicaine (historiquement les femmes, et les non-blancs), sont victimes d'un héritage républicain sexiste et raciste. Il faut croire que l'image déshumanisante du dominé, comme héritage colonial persiste. Le racisé souffre d'une double tare, celle d'être racisé, puis de se rattacher (inutilement) à son particularisme, car sa potentielle non-assimilation/intégration, suppose qu'il refuse la modernité (la culture nationale, l'universalisme des Lumières). Tandis que la vision apologétique d'une identité nationale construite autour de la blanchité, diffère du réel, car cette identité a besoin de pluralité pour favoriser son rayonnement 2. Ainsi, les partis politiques basant leurs projets politiques sur une identité atavique sonnent comme une mésinterprétation. Mise à part si on la comprend comme un euphémisme permettant d'invisibiliser les minorités (en les privant d'énonciation sociale, suppression du CCIF), voire de désubstantialiser les minorités (en tempérant leur ipséité, exemple loi sur le séparatisme). Perceptible via une société qui s'offusque de ce qu'elle ne cherche ni à comprendre, ni à rencontrer, en cristallisant la différence par la peur de l'autre. Si on tient compte de discours xénophobes décomplexés qui jalonnent l'espace médiatique, ces dernières années. Dans la mesure où, les ethnonationalistes veulent imposer aux minorités sous couvert d'assimilation/intégration, un bon vouloir teinté d'ethnocentrisme.

« Au cours du XIX è s, les modèles du racisme populaire en France étaient en partie liés à des transformations sociales de grande ampleur ( telle que la colonisation, l'industrialisation, l'urbanisation, la montée de la famille bourgeoise), qui octroyaient un caractère d'urgence à la question de la différence en général et à celle des différentes qualités raciales en particulier. Au dédain aristocratique à l'égard des sans culottes de l'époque de la Révolution répondait alors, comme en écho, celui de la démocratie bourgeoise à l'égard des classes laborieuses naissantes. La race était à la fois le résultat et la réaffirmation de l'idée générale de l'irréductibilité des différences sociales. Étaient en dehors de la nation tous ceux qui se situaient en dehors de ses caractères racialement, socialement et culturellement définis. Dans les colonies également, l'identité nationale voire la citoyenneté se confondirent étroitement avec l'idée raciale de blancheur. » 6

Tout est question ici de marqueurs, d'habitus, de pratiques, de ressentis qui cristallisent dans la binarité. D'où l'enjeu de cette composition qui analysera cette binarité via l’instrumentalisation de l'identité nationale qui s'inscrit dans un contexte d'espaces incompatibles, disons le de communautarisme. Cette juxtaposition d'espaces incompatibles renvoi à la notion d'hétérotopie de Michel Foucault. L'hétérotopie caractérise une séparation d'espaces, trouvant son origine pour Frantz Fanon, dans la colonisation, car celle-ci institue une hiérarchisation d'espaces. Cette hiérarchisation rend compte encore aujourd'hui, de conditions économiques/sociales/spatiales inégales selon le degré d'appartenance des individus à la triptyque classe/genre/race (l'intersectionnalité). L'hétérotopie est le reflet de la coercition, exercée sur les subalternes, souffrant d'un manque de repères, de contradiction de règles sociales. Ce constat traduit un mal sociétal profond, mais un mal nécessaire qui nuancent les bienfaits d'un progrès social de façade car sélectif et instrumentalisé politiquement. En somme, l'hétérotopie se révèle être un baromètre de l''anomie 7. L'hétérotopie s'inscrit dans la continuité de l'existence humaine, son historicité pour Hegel ne peut s'interpréter, sans violence, car cette existence a toujours été duale.
D'où le fait que ces espaces  incompatibles correspondent pour les basses classes a une place, prédestiné pour invisibiliser loin du brillant centre ville, les prolétaires en général et les racisés en particulier. Ces derniers ont le rôle d'indésirables dans la vie, au petit écran, comme au septième art. Quand bien même, ils ont des rôles pour amuser/colorer la galerie, tant qu'ils ne remettent pas trop, le système d'oppression en cause. Tel un oiseau exotique en cage espérant avoir quelques graines. La liberté est un doux rêve, n'étant pas destiné à tout un chacun, si on la comprend comme un privilège qui permet à des gens plus libres que d'autres de continuer à exploiter le reste de la population, tout en nourrissant l'espoir qu'une société meilleure verra bientôt le jour. Faisant écho au désir de reconnaissance des subalternes qui alertent la société sur leurs conditions d'existence précaires. Face à l'opulence ostentatoire des privilégiés qui apparaît faussement accessible, dont l'espoir insufflé au prolétariat, d'y accéder à travers la méritocratie (grâce notamment aux lois anti-népotismes), suffit à huiler les rouages de la machine capitaliste.

Par ailleurs, ces espaces sont des refuges cognitifs pour des personnes ayant du mal à trouver leurs places, dans la société et dans le monde. Pour Alain Marie, les individus n'ont d'autres choix que de se tourner vers des formes de solidarités collectives, représentant la seule forme de solidarité accessible pour les plus modestes. C'est dire si les inégalités n'ont jamais été aussi probantes, d'un choix politique d'asservir les subalternes, tout en institutionnalisant un climat de méfiance, envers les minorités. Dans le but de justifier l'oppression de ceux par qui la différence culturelle paraît évidente, mais avant-tout nécessaire au bon fonctionnement du capitalisme. À ce propos Étienne Balibar, nous indique dans « Race, nation, classe » que l'État ne peut instaurer l'universalisme, à savoir une réelle égalité, car le racisme lui permet de paupériser une partie de la population 8, afin de disposer d'une force productive à bas salaire 9. D'après ce philosophe « il s'en suit dans le discours politique d'un yo-yo permanent entre universalisme et racisme, comme fond idéologique du discours politique ».
En effet, le pouvoir stigmatise les minorités par un racisme dont il est l'instigateur 10, pour délégitimer leurs souffrances. Si on considère le fait qu'ils subissent des discriminations liés à la couleur de leur peau 11, dans le pays des droits de l'homme 12. Cela parait insupportable pour une génération qui a vu leurs parents souffrir d'un racisme qui lors des « trente glorieuses » était toléré. Aujourd'hui, ils ont « gagné leurs places », via les études, ou encore l'entrepreneuriat, autant dire les méandres de la méritocratie. Ils donnent de la voix dans un pays qui est aussi le leurs qu'ils contribuent à construire, et à y faire évoluer les mœurs. En alertant l'opinion publique sur la nécessité de créer du commun, autour notamment d'une « mémoire collective », pour porter ensemble, un regard lucide sur l'histoire 13.

« le national-populisme est un fait récurrent et devient massif quand il y a fragilisation du lien social, déconnexion entre système politique et société, et incertitudes sur l'identité nationale. Ces éléments se conjuguent aujourd'hui. Ils se conjuguent d'autant plus dangereusement que des phénomènes nouveaux les cristallisent. Les communautés-cibles proviennent du passé colonial français, d'un passé qui n'a pas été assumé de manière cohérente par sa mémoire collective » 14

« Cette tension entre race, culture et nation n'avait point été entièrement effacée, ni par la Révolution ni par le républicanisme. Certes la Révolution avait affirmé la primauté de l'égalité de tous et de la commune appartenance à la cité républicaine sur toutes autres formes de distinction sociale ou raciale. Mais, en même temps, la France révolutionnaire n'avait cessé de faire de la différence raciale un facteur de définition de la citoyenneté. Petit à petit, la tension entre un universalisme ignorant de la couleur et un républicanisme libéral friand des stéréotypes raciaux les plus grossiers s'était enracinée dans la science et dans la culture populaire françaises au moment de l'expansion coloniale. Elle s'était exacerbée dans un contexte où l'impérialisme colonial avait pour fonction de revivifier la nation et le « caractère français » et de « diffuser les bienfaits de la civilisation ». Au demeurant, la nécessité de diffuser notre « civilisation » ne se justifiait que par la distinction nationale entre la France et ses Autres. » 15

Suite à quoi le racisme ne peut être compris, comme une dérive « passagère » du système, alors qu'il fait partie intégrante du système. C'est-à-dire un « fait social total » représentant la société dans sa totalité ( le politique, l'économique, le religieux, puis le social), de par sa nature structurelle, ancrée dans le processus de civilisation. Du fait que le racisme symbolise l'antre d'une raison caverneuse, renvoyant à une hiérarchisation qui trouve ses origines dans le caractère eugéniste, des sociétés occidentales. Tout autant que l'ère de l'anthropocène (l'homme comme force géologique) a pris forme via une colonisation, sur l'ensemble du vivant 16 . Si bien que le racisme comme système politique fasciste, incarne la vision exacerbée, du capitalisme, donc il ne suffit pas d'être anti-raciste, pour combattre le racisme, il faut aussi être anti-capitaliste. Le capitalisme institue une déresponsabilisation, une indifférence de l'autre 17, justifiant ainsi, l'oppression de tous ces autres (minorité et biosphère). Ce en quoi le racisme prend une forme de « servitude volontaire », envers une société inégalitaire, aveuglant ainsi les individus, au sort de l'autre qui se concentre sur leurs « bien-être », ou déconsidère l'autre pour justifier leurs malheurs (les étrangers volent le travail des français). Telle une morale à géométrie variable, confortant la position de ceux qui tirent profit d'un climat du « tous contre tous », taisant ainsi, la violence du capitalisme.


Si ce n'est que l'esclavagisme a contribué et contribue encore aujourd'hui (sous une forme d' « esclavagisme économique »), grâce à la mondialisation, à enrichir l'Occident. Le Nord profite de conditions sociales/politiques/économique favorables au Sud, pour réaliser de la plus-value. S’en accommoder, c'est légitimer un rapport de domination transnational. Nous sommes tous racistes à partir du moment où l'exploitation de cet autre  quel qu'il soit, profite à notre seul désir. Le capitalisme fait de nous des « racistes amnésiques » (voire conscient de « fermer les yeux ») achetant notre aveuglement par le confort et la sécurité qu'il procure. Ce régime économique nous séduit par « l'abondance artificielle » miroiter dans les centres-villes. Alors qu'il vampirise la planète, au vu d'impacts sociaux/environnementaux au Sud, engendrés par l’acuité de désirs sans substance du Nord (exemple la fast-fashion). Une « superbe occidentale » sublimant le Sud, ce dernier étant perçu comme vecteur de misérabilisme. L'Occident attèle ses autres qu'il peine à considérer comme semblables, étant au service de son seul rayonnement. L'Occident ne veut pas s'unir, il veut régner, il prétend libérer, mais il asservit, tout en souhaitant incarner à lui seul l'espoir. 

« Problème de l'immigration ? Crise de l'identité française surtout, qui fait ressurgir des obsessions quasi biologiques et suscite des réactions conservatrices bien au-delà de la droite. Pourtant, les changements d'échelle économiques et politiques concrétisés dans l'échéance de 1992, les processus irréversibles de transnationalisation matériels et culturels ont une tout autre ampleur et portent de tous autres enjeux que la hantise du « métissage ». Dans quelle mesure le modèle de citoyenneté constitué à partir de 1789 et consolidé par la 3è République, en fonction de la conception française de l'État-Nation, donc historiquement construit, est-il adéquat aux réalités nouvelles ? » 18


En raison de quoi, la pensée postcoloniale est un outil de déconstruction (de la colonisation, de l'égalité/modernité, du capitalisme, etc), et une grille d'analyse, pour rendre compte d'un système d'oppression systémique globalisé. À son apogée, cette pensée, pour Frantz Fanon, dépasserait les couleurs, les différences ainsi que les scissions du monde. Il ne s'agit pas de renverser l'oppresseur, nous dit-il, pour le remplacer, mais de sortir de la domination par la destruction du système d'aliénation. Aussi la pensée postcoloniale est émancipatrice, car elle ne conforte pas l'essentialisme, elle le transcende, en un « précieux horizon d'universalité ». En déconstruisant l'universalisme généralisant que Glissant décrit comme une homogénéisation appauvrissante, pour ensemble construire un nouvel universalisme qui résulterait d'une rencontre des humanités via le prisme de valeurs communes, loin d'une vision unilatérale bâti autour des seules Lumières occidentales.

1Tourraine A., Inégalité de la société industrielle, exclusion du marché, in Justice sociale et inégalités ( sous la dir. De Joelle Affichard et Jean Baptiste de Foucauld), Ed. Esprit, 1992, p.157.

2 Etienne Balibar, Immanuel Wallerstein, Race, nation, classe, La Découverte, Paris, 2018, p.74, p.75.

3 Les BRICS incite l'émergence d'un nouvel ordre mondial qui ferait office de « revers de la mondialisation » aux anciennes puissances impérialistes.

4 Martuccelli Danilo, La condition sociale moderne, Gallimard 2017, p.137.

5La colorblindness, où le fait de ne pas reconnaître institutionnellement les différentes couleurs de peaux.

6 Achille Mbembe, Sortir de la grande nuit, La Découverte, Paris, 2010, p.67.

7 L'anomie est propre au dérèglement social, d'absence de normes, de confusion, de désordre social, et de chaos.

8 Le racisme et l'universalisme, forge une vision manichéenne, un bi-partisme, politique, illusoire d'un réel choix social possible.

9 Autant dire, des êtres renvoyant à la nature, non seulement comme sous-espèce, mais comme source quasi-infini de matières premières ( force de travail)  à disposition ; étant uniquement considérés, comme des corps.

10 Le débat sur l'identité nationale, a permit de jeter le discrédit sur le pluralisme via la supposée non -intégration, flirtant ainsi avec les valeurs de l'extrême droite.

11 Stigmatisation à l'embauche, accès restreint à la santé, au logement, contrôle au faciès, etc...

12 Ce pays fait preuve d'un manque de reconnaissance, compte tenu de la participation lors des différentes guerres mondiales, d'indigènes portés volontaires pour aider l'hexagone, à se libérer.

13 Loin du fameux « nos «ancêtres les gaulois »

14 Claude Liauzu, Minorités, citoyenneté, nationalité. L'identité française entre archaïsme et modernité, Le Monde Diplomatique, août 1998.

15 Achille Mbembe, Sortir de la grande nuit, La Découverte, Paris, 2010, p.66.

16 Déforestation, transport d'hommes et de matières premières, urbanisation, raréfaction des matières premières, pollutions des eaux, du sol de l'air, etc...

17 Si bien que quand l'autre ( en général racisé) tente de prendre son destin en main, le système capitaliste  dont lequel il évolue, n'a pour réponse que le poids du mépris.

18 Claude Liauzu, Minorités, citoyenneté, nationalité. L'identité française entre archaïsme et modernité, Le Monde Diplomatique, août 1998.

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