Avec la misère comme Dieu l'enfer n'est plus très loin
À la croisée des chemins la vie du moins ce qu'il en reste
Rien pour briller ici bas si ce n'est l'éclat
D'un rêve inachevé reste à savoir si la volonté est au rendez-vous
Vivre hors de cette pénombre pénible servitude qui asservit les âmes en peine
En panne de sentiments qui ne démentent pas un parfum de liberté
Fuir la vie est ainsi faite fuir le temps fuir la mort
Puissent les dieux accueillir avec bonté ceux qui ne sont plus
Loin du chemin où le désespoir guette
Vivre à crédits d'espérances voir la beauté du monde
Cette âme d'enfant une lumière sans prétention aucune assurément éclaire les médisants les sceptiques
Laisser le temps finir cette peine insondable
Celle d'un corps ne contenant plus l'espoir vivre en dehors de la peur de se perdre ici-bas
La nuit tuera le jour les démons se déchaîneront à nouveau par une passion dévorante de vivre
La morale une bougie pour nous éclairez durant cette longue nuit de doutes qu'est la vie
Toutefois avant que le rideau ne tombe je goûterais au désir aussi éphémère soit-il
Pour ne plus entendre chanter les sirènes du regret qui ont trouvé refuge dans les profondeurs de mon âme
Ce n'est pas que je sois insensible à leurs charmes ni à leurs sérénades mais les jérémiades nous mènent la vie dure
Je cherche en vain du courage au fond de cette bouteille posée sur le rivage d'une mer d'ivresse
Au loin les oiseaux portent ce paysage en éveil
À vrai dire il n'y a pas d'horizons que la beauté ne saurait atteindre
Je m'en remet à sa paisible présence car elle a su taire les maux
Désormais disciple de la beauté du monde
Mon coeur s'est perdu au son des dunes nomades
Par le confort de l'émerveillement mon plaisir s'étreint
Autour de ce nouveau moi