Comment rester soi, dans une société de faux-semblants
Faire bonne figure, la norme face à une planète en déclin
Le coût à payer d'une morale au rabais, emballée sous vide de sens
La consommation, pour exprimer la peur de mourir
Consommer pour exister, consommer pour tuer
Alors, tuons ces vies qui s'agitent, dans l'ombre de nos besoins
Tuons cette dette qui nous mène la vie dure
Tuons cette vérité qui n'a de réel que la folie ambiante
Tuons ces représentations qui dénigrent ces autres
Tuons cette passion dévorante de vivre, dans une aveuglante luxure
Revenir à la normale afin de se retrouver, mais pour cela faut-il déjà se connaître ?
Alors, fuyons cette aride civilisation
Fuyons l'outrageux centre-ville
Fuyons pour mieux se perdre
Fuyons pour mieux se retrouver
Fuyons pour mieux se libérer
Soyons silence, éthique, lueur
Plénitude, chemin de paix
Soyons refuge
Trouver le pardon, honorer le vivant
Soyons promesse
Devoir esthète qui flirte avec l'espoir
Car l'absence de Dieux nourrit un sommeil bercé
Par de faux prophètes à la lumière de l'affect
À l'ombre d'un sens sûr
Le sort du monde témoigne un silence
Suspendu aux larmes d'un précieux souvenir
De ceux qui auront vécu le moindre mal
Il nous faut nous abriter d'une pluie torrentielle
Nos ailes telles des battements de cils s'affaiblissent
Nos cœurs temporisent la peine
Les couleurs perdent de leurs éclats pour laisser place
Aux chants d'oiseaux qui résonnent encore dans cette cathédrale
En attendant l'aube d'un espoir, ce jour nouveau sommeille
Durant la longue nuit qui berce les esprits convertis à l'avarice
Il nous faut souffrir
Pour renaître, ivre d'une liberté farouche