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Billet de blog 17 décembre 2019

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Le pluralisme pour réenchanter le monde

Le résumé

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous sommes supposés être tous égaux, devant la loi. Dans les faits, selon la classe sociale d'appartenance, certains privilèges s'y font pressentir. De plus, l'égalité en tant que telle dans un système capitaliste est ambiguë, car « l'égalité des chances » renvoie dans sa finalité, à une forme « équitable d'accumulation de richesse ». Or, cette dite accumulation ne peut s'effectuer qu'au détriment d'un autre être vivant. Donc cette égalité conduit inexorablement à une domination envers un tiers quel qu'il soit ( humain, animal ou végétal). Dans cette optique capitaliste, l'égalité n'est donc pas concevable dans son sens originelle, elle serait une chimère qui sous couvert de lois anti-népotismes, incarnerait un idéal inatteignable qui permettrait d'huiler les rouages de la machine capitaliste, via le consumérisme comme pulsions physique, afin de palier à la frustration d'une mobilité sociale qui paraît obstruée.

« Quand les mots perdent leurs sens, les gens perdent leurs libertés. » Confucius

D'où la nécessité de changer de paradigme si on considère les impacts du néo-libéralisme sur l'ensemble du vivant. Toutefois même dans un système communiste, il ne peut y avoir d'égalité car il y a une distinction de classe, les écarts de richesses y sont certes moins grands, mais demeurent tout de même. À vrai dire, dans tout système, il ne peut y avoir de totale égalité car le propre de l'homme est propice à la quête de prestige et cherche à se démarquer. Il est en perpétuelle compétition, il a besoin de donner un sens à son existence, de briller par son individualité, car il est seul face au monde. Il est seul maître du sens qu'il veut donner à son existence et au monde, c'est ça la liberté. Cependant cette quête de sens sera influencé en partie par son entourage et la société dans laquelle il évolue. À ce titre, il n'est pas vraiment libre car il dépend des autres pour évoluer. Toutefois, il est libre de choisir quelle place donner à l'autre dans sa vie par amitié ou par amour. Hormis que ce choix de donner une place à l'autre est souvent influencé par l'utilitarisme 1. Ce choix est donc animé par un désir qui pervertit notre rapport à l'autre, à tous les autres ( humain, animal, végétal). D'après Epictète, dès lors qu'on est soumis à nos pulsions, nos émotions, nous cessons d'être libre. C'est par l'esprit que l'homme devient libre. Pour lui, la liberté permet de se délivrer de la tyrannie des désirs qui est la résultante d'une aliénation. Cette liberté constituerait une élévation de l'esprit. Celui qui est libre, c'est celui qui s'élève, cette élévation suppose une hiérarchie entre le corps et l'esprit. L'esprit nous permet de quitter la matérialité du corps, pour celle de la pensée. La liberté comme bonheur nait d'une part de l'inter-subjectivité, d'autre part d'une élévation de l'esprit par la pensée. Toutefois le corps reste le véhicule vers la voie de la sagesse, en prenant en compte la nécessaire introspection du sujet, quant aux différentes interprétations du monde qui sommeille en lui et qui détermine l'évolution de sa psyché. C'est à dire l'exercice de la raison de rajuster le monde de son essence plurielle.  

« Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. »

Epictète 2

1 Humaines relations superficielles en vues de la satisfaction d'un besoin, animal de compagnie, végétal plantés telles ou telles plantes pour avoir un « beau » jardin.

2 Philosophe (50 – 125).

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