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Billet de blog 18 janvier 2025

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Les USA dans le caca

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'image des États-Unis, jadis auréolés d'une statue de la liberté,  ne semble ne plus inspirer que désillusion et rejet. L'americain way of life, autrefois perçu comme un phare de prospérité et de progrès, n’a plus grand-chose à offrir en dehors des ressorts qui ont bâti son assise : une violence systémique, un ethnocentrisme exacerbé, et une quête de domination sociale et civilisationnelle. 

Sous le vernis d’une liberté souvent clamée mais rarement appliquée de manière universelle, se cache une réalité où l’épanouissement n’est accessible qu’à une certaine élite. La machine qui maintient cette façade repose sur l’exploitation, l’exclusion et la souffrance des autres, qu’ils soient étrangers ou marginalisés à l’intérieur de ses frontières. Chaque poster de richesse ou de réussite repose sur l’ombre de ceux qui en paient le prix.

À cela s’ajoute un tournant révélateurs : le revirement façon Kayne West, de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, qui plonge tête baissée dans le tumulte trumpiste. Ce virage idéologique, illustre la complicité croissante entre la Silicon Valley et des courants réactionnaires, en quête d’une domination numérique aussi brutale qu’idéologique. Loin de porter un souffle de renouveau ou d’émancipation, ce mouvement ne fait que consolider une vision du monde inégalitaire, manipulatrice et centrée sur des intérêts propres à quelques-uns.

L’Amérique 2.0 loin de représenter un modèle d’avenir, s’acharne à préserver son statut par des – guerres économiques, interventions militaires, domination culturelle – d'où fleurit une agonie morale. Le monde qu’elle peint comme libre n’autorise en réalité de briller que ceux qui s’inscrivent dans son moule, laissant les autres dans un perpétuel état d’oubli et de lutte.

Ce système, fut-il un temps envié, est désormais contesté par l'éveil des peuples qui refusent de se laisser séduire par un modèle qui ne leur a jamais été destiné. Ce qui s’effrite n’est pas seulement l'influence des États-Unis, mais l’illusion même de leur exemplarité.

Les États-Unis ont depuis perdu toute autorité morale. Leur bilan est accablant : guerres injustifiées, coups d’État, pillages économiques et crises humanitaires provoquées ou amplifiées par leurs actions. Ces interventions, toujours déguisées en croisades pour la démocratie ou les droits de l’homme, ne visaient qu’à renforcer leur pouvoir. Aujourd’hui, cette façade s’effondre, laissant place à un cynisme qui nourrit le rejet global de leur leadership.

Sur le plan intérieur, la menace n’est plus uniquement extérieure : les États-Unis se trouvent un nouvel ennemi parmi leurs citoyens. Le "wokisme", un terme devenu un fourre-tout pour désigner toute forme de contestation sociale ou de progrès, est désigné comme le bouc émissaire idéal. Sous couvert de défendre leurs "valeurs traditionnelles", les élites politiques et médiatiques mènent une croisade contre ce mouvement, présenté comme un danger pour l’unité nationale. En réalité, cette stratégie vise à resserrer les rangs, à détourner l’attention des véritables problèmes et justifit une surveillance accrue.

Permettant au pouvoir en place de renforcer son emprise sur une population qu’il considère incapable de savoir ou de décider ce qui est bon pour elle. La critique est étouffée, la désinformation est omniprésente, et les mécanismes démocratiques sont progressivement vidés de leur sens. Marquant, l'enfermement d'un État dans la peur de son effondrement.

Les États-Unis, incapables de justifier leur légitimité à intervenir sur la scène internationale, se recentrent sur leurs contradictions. Face à un monde qui rejette leur modèle, l’oncle Sam se fabrique dès lors, un ennemi intérieur : le "wokisme". Ce concept, devenu une cible facile, est utilisé pour polariser la société et instaurer une fausse alternative sociale. D’un côté, les trumpistes prônent un État fort et autoritaire, justifiant leur vision par une rhétorique de haine envers l’autre. Encore que cette lutte soi-disant idéologique sert de prétexte pour renforcer le contrôle sur les citoyens et détourner leur attention des véritables enjeux.  

En diabolisant le wokisme, les élites politiques créent un épouvantail qui alimente la peur et légitime des politiques répressives. Cette manœuvre détourne habilement les frustrations économiques et sociales vers des cibles internes, tout en consolidant un pouvoir autoritaire. Le résultat est un faux choix : soit se soumettre à un État fort qui prétend défendre des "valeurs traditionnelles", soit être désigné comme ennemi de la nation.  

Loin de répondre aux besoins réels de sa population, cette stratégie révèle une société fracturée par un système incapable de se réinventer autrement que par la division et la coercition. Ce n’est plus un rêve américain que les États-Unis proposent, mais une réalité dystopique où la peur et la haine servent de ciment à un pouvoir en déclin.

Le pire c'est que les USA qui défendent le monde libre qui n'est autre que le marché libre, ont construit leur image de libérateur notamment en libérant la France si ce n'est l'Europe de la menace nazie. Mais, voilà qu'aujourd'hui Elon Musk qui est un des américains les plus influents étant milliardaire et aux portes du pouvoirs, entend promouvoir l'extrême droite que ce soit son soutien à Trump, où à des partis d'extrême droite de par le monde à commencer par l'Europe. D'où il s'est entretenu avec l'AFD le parti d 'extrême droite allemand qui a affirmé récemment qu'Hitler était communiste et pourquoi pas baby-sitter...

Le tout sous couvert de luttes contre le wokisme. Alors que les premiers à promouvoir le wokisme ce sont les oligarques américains eux-mêmes. À l'image du défunt Rockfeller qui finança entre autre les mouvements Black Lives Matter et Femen pour selon ses dires, déstabiliser la souveraineté des états nations afin de faire pencher la balance vers l'avènement d'un gouvernement mondial.

Autrement dit  la lutte anti wokisme devient le motif interventionniste sur le sol américain et de ses alliés pour venir interférer et déstabiliser culturellement, politiquement et socialement la souveraineté des états nations pour les faire basculer dans des régimes autoritaires qui seront entièrement voués aux exigences du grand capital et ne devrons répondre en aucun cas aux vœux de leur citoyen. En formant un noyau dur du bloc néolibéral occidental qui s'accordera à mettre en place un gouvernement mondial ; autour des États-Unis qui renforceront ainsi une souveraineté du dollar qui bat de l'aile  face aux puissances émergences qui compte ébranler un ancien ordre mondial agonisant.

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