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Billet de blog 18 novembre 2024

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Le R.N à la rue

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Emmanuel Macron nous assurait que, pour trouver un emploi, il suffisait de traverser la rue. Une formule provocante qui prend un goût amer quand on observe que des membres du Rassemblement National (R.N.) n’ont pas eu besoin de franchir ce pas pour décrocher des postes d’assistants parlementaires. L'ironie est à son comble quand ces mêmes individus ont rarement traversé la rue menant au Parlement européen pour y siéger sérieusement.

Nous faisons référence ici, au récent procès du R.N qui brise l'image d’un parti prétendument anti-système et incorruptible. Non sans rappeller d’autres scandales politiques, comme celui de Marlène Schiappa, accusée d’avoir détourné le fonds Marianne sous couvert de promouvoir la laïcité et de lutter contre l’obscurantisme. Marine Le Pen, elle a détourné des fonds européens à des fins personnelles, au grand bénéfice de son entourage. Une inspiration pour sa nièce Marion Maréchal, qui a subtilisé 500 000 euros des caisses du parti Reconquête, tout en embarquant avec elle plusieurs cadres de ce mouvement. Pendant qu'Eric Zemmour faisait le tour des plateaux T.V pour traiter les arabes de voleurs. Reconquête, qui malgré une surmédiatisation, n’aura conquis que 7 % des électeurs, démontrant l’échec de son ambition « nationale ».

Dans l’affaire de détournement de fonds publics impliquant le R.N., la justice a mis dix années avant de se prononcer. Le verdict tombe tardivement, mais la procédure est loin d'être finie. Dans les médias réactionnaires, on observe que certains crient à une chasse aux sorcières et dépeignent Marine Le Pen comme une figure immaculée, presque une martyre. Même le président américain récemment élu y est allé de sa petite phrase, dénonçant un procès "truqué", un refrain bien connu venant de quelqu’un qui vient tout juste d'échapper à la justice.

Ce procès illustre une justice à deux vitesses, qui scandalise les puissants dès qu’elle ose s’attaquer à leurs privilèges. Ainsi, les médias d'opinions redoublent d’efforts pour donner du poids à une justice de classe et de race. En faisant accepter doucement mais sûrement le basculement d'une société démocratique vers un régime totalitaire.

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