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Billet de blog 20 août 2021

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La démocratie, dans l'impasse sanitaire II

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Le coronavirus montre au grand jour le degré de déresponsabilisation d'élites occupées a conforté l'intérêt de leurs mécènes. Les plus grosses fortunes de France ont augmenté leurs richesses de 30 %, en un an, selon le classement de Challenges, avec un Bernard Arnault en-tête. Récemment, ce dernier a réouvert le centre commercial La Samaritaine, en présence du président. Une situation indécente pour l'association ATTAC qui dénonce un enrichissement scandaleux en pleine pandémie, relançant le débat sur la taxation des plus riche. Parallèlement, la société civile s'organise pour palier à la chute de l'État providence. À savoir un manque cruel de moyens dans le service public renvoyant de fait, le pouvoir face à ses responsabilités. L'Etat qui est en charge d'assurer le bien-être national et dont la position apparaît aujourd'hui de plus en plus illégitime. Il faut dire que la gestion quasi-hasardeuse, de la pandémie par la macronie n'inspire peu ou pas confiance, via une communication un temps non-alarmiste ( avec par exemple la non nécessité du port du masque), puis alarmiste.

Macron porte les stigmates de l'ultralibéralisme via un cynisme prononcé. Il  s'improvise influenceur pour le compte des laboratoires pharmaceutiques, suivis par les médias d'opinion qui fustigent les " anti-vax ". L'allusion à une nouvelle vague, permet de jeter l'opprobre sur ceux qui refusent la vaccination. Tant la dérive fascisante du pouvoir en place, nous bascule vers une dictature de la pensée unique, celle consistant à croire (un peu par fatalité) que la tranquillité d'esprit s'injecte par plusieurs doses afin de jouir de libertés ayant un arrière-goût de dissension. Un sacre existentiel, une liberté qui est croquée à pleines dents par le capital via le vaccin de la bien-pensance. Les lobbys pharmaceutiques  n'hésitent pas à vouloir tripler la dose administrée, et doubler le prix du vaccin, autant vous dire qu'ils n'ont pas fini de se frotter les mains. C'est pourquoi avec des cahiers de doléances, à l'appui, des collectifs incarnent le peu de contre-pouvoirs que compte encore le pays des droits de l'homme. Face à l'action répressive du gouvernement via des mesures liberticides laissant perplexe quant à leurs viabilités sanitaires, mais qui s'inscrivent dans une logique de domination politique ( en muselant la contestation sociale, via la quasi-interdiction de manifester) et sociale ( en coupant les anti-vax de la vie sociale lié aux loisirs, afin de les inciter à se faire vacciner puisque bientôt, les tests PCR seront payants). L'extension du pass sanitaire ouvre une boîte de Pandore, aux allures de dictature sanitaire. Avec autant de variants du virus qui émergent, nombre de vaccins suivront et nous avec (ou pas) afin d'espérer vaincre la pandémie. Pour ce faire, des périodes  de vaccination, seront organisées probablement tout les six mois, ou trimestres voire moins, pour le compte de lobbies pharmaceutiques. Étant donné que le gouvernement se focalise sur les vaccins et ne s'intéresse pas aux alternatives, comme les traitements qui semblent avoir un effet bénéfique en Inde. 

Le coronavirus ne fait que souligner, un climat de défiance envers les vaccins qui est apparu ces dernières années, de part et d'autres dans le monde (Inde Afrique Usa France). Perceptible via des cas d'infertilité avérés chez les femmes en Inde, suite au vaccin proscrit par la Bill Gates Foundation, des cas d'autisme chez des enfants aux USA dû selon certaines études à la présence de métaux lourds, etc... Si le Sud est privilégié pour tester ces remèdes, sous couvert de mesures hygiénistes ( hormis dans le cas du coronavirus, le Sud un temps pourtant évoqué afin de tester l'efficacité du vaccin, finalement directement testés dans un premier temps sur les personnes âgées, puis à l'ensemble de la population au Nord, ce même Nord qui monopolise les doses vaccinales), c'est parce qu'il concentre une grande partie de la population mondiale. Les institutions supra-nationales comme le FMI la Banque Mondiale l'OMS sont influencés par la théorie de Thomas Malthus insinuant que la population de la planète est trop importante compte tenu de ses ressources. Cette théorie vient conforter celle de la sélection naturelle de Darwin comme quoi seul les plus aptes s'en sortent. Ces deux théories évolutionnistes viennent en toile de fond influencer, les politiques d'austérité, et autres Politiques d'Ajustement Structurels, prônés par les institutions supra-nationales, pour asservir la société civile, au seul bon vouloir du "marché unique ", afin de légitimer une société qui base son dynamisme, sur la compétition. Le capitalisme nécessite une force productive, vigoureuse, mais surtout peu onéreuse. Quant à la redistribution, la protection sociale, et la justice sociale , elles sont perçues comme des hérésies. D'où le fait que le retrait de l'État est nécessaire à la pleine expression du marché qui selon les néo-libéraux, serait le « meilleur gouvernement », en se focalisant notamment sur la croissance comme chemin qui mènerait  au bonheur. 

Les Gaulois réfractaires sont attachés  aux valeurs démocratiques. De ce fait, ils se mobilisent chaque week-end, en scandant que la liberté ne se brade pas à n'importe quel prix, et surtout pas via celui fixé par les multinationales. Étant donné que la situation sanitaire miroite des libertés bradées pour le compte de puissants lobbys qui se voient renforcés par l'affaiblissement si ce n'est la chute d'États Nations. Ce schéma s'observe dans une forme exacerbée au Sud via des politiques d'austérité, mais semble reproduire sa macabre partition néolibérale, au Nord. Perceptible en France via une forme d' "État-failli ", encouragée par une dette galopante. C'est dire si la guerre du covid cache une guerre économique faisant rage sur le dos du peuple qui a déjà un genou à terre. 

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