Nous sommes tributaire de l'autre pour se révéler à soi et au monde. Reconnaitre l'autre, c'est considérer la vie, de ce qu'elle a de plus à offrir à travers la différence. Libre à nous de se laisser triturer par la souffrance de l'autre, d'appréhender la migration clandestine via leur temporalité, autrement dit l'attente 1 d'une reconnaissance. Si l'on considère les migrants comme des hommes, et non comme des animaux, ne sont-ils pas sujets du droit ? Leurs droits sont trop souvent bafoués, via un élan de xénophobie, à leurs égards, prenant des allures de non-assistance à personne en danger ( par exemple, le cas de Frontex). Déjouont les raisons absurdes 2 qui les noient dans le désespoir, en étanchant leurs soif de vivre grâce à de précieux echanges, de partager des sourires, loin de circonstances nocives.
Vivre autrement un rapport à l'autre via un savoir-vivre, c est à dire donner de son temps pour l'autre, ce temps où l'homme dépasse l'individu, pour " faire société ". En raison de quoi, il conviendrait de repenser notre rapport à l'autre, pour ainsi admettre l'évidence qui résonne par des voix, de plus en plus, fécondes 3. Celles qui déconstruisent le fait que la peau, quand bien même, serait-elle assombrit par une indigence (supposée comme quasi-génétique par les xénophobes ), cela ne peut suffire à tomber dans l'oubli, d'un bleu aussi profond que l'océan...
1 La condition abstraite, trouble, du « sans-papiers ».
2 Le Nord vend des armes aux dictateurs, mais s'offusque de voir des réfugiés mourir à son palier.
3 Celles qui s'insurgent face à l'instrumentalisation d'une égalité universelle ( égalité prôné par les objectifs du millénaire) qui a profité au seul Nord.