Quand on sait que la vérité est la première victime en ces périodes troubles. On se dit que ce qui se déroule en Kanaky-Nouvelle-Calédonie ne déroge pas à la règle.
Alors, on prend nos distances avec des médias mainstream ; puisque quand on recense les informations diffusées dans l'hexagone, on ressent un parti pris éditorial qui fait pencher légèrement la balance du côté de Marianne.
En laissant planer notamment l'ombre de l'ogre chinois qui, paraît-il frétille à l'idée de croquer cet archipel en forme de nem. Vient s'ajouter à ça un drapeau d'Azerbaïdjan qui est suspendu aux mauvaises langues journalistiques comme source d'ingérence. Sans évoquer une pancarte comme clin d'œil favorable à Poutine, brandie dans une manifestation indépendantiste kanake sur un ton humoristique.
Dans ce contexte, Internet libère les paroles et apporte des preuves. Émanant de ceux qui vivent les situations. Et les images sont édifiantes. Des adolescents abattus en pleine rue. Une milice qui opère sous les radars dans une impunité quasi-totale, avec des armes dignes d'un conflit armé.
Quand en face, on fait avec les moyens du bord, à l'image des manifestations de gilets jaunes et autres grabuges dans les ZAD et à Sainte-Soline. Et quand on voit ces dernières années comment la Macronie gère les conflits sociaux qu'elle provoque, on s'attend au pire. Surtout venant de la part d'un gouvernement de Playmobil millionnaires qui se relayent devant les tribunaux. Avec un Macron qui, s'il avait une once de dignité, aurait démissionné aux premières mains et aux yeux arraché(e)s pendant les manifestations de gilets jaunes.
De sorte que Poutine tacle Macron face caméra sur les gilets jaunes. C'est vous dire si le virage fascisant que prend l'hexagone éclate au grand jour. Dans cet élan, l'enjeu pour la France en Kanaky-Nouvelle-Calédonie n'est pas de réussir sa décolonisation, mais de renouveler sa domination. Tant est si bien que Macron de passage en Kanaky-Nouvelle-Calédonie n'est pas venu renouveler le dialogue, il est venu passer en revue ses troupes et caresser dans le sens du poil ses chiens gardes loyalistes pour avoir bien fait leur travail, celui de favoriser un climat de guerre civile.
Néanmoins, on regrette les saccages, les pillages et les incendies. Mais, quelque part, on reste interloqué de la prolifération d'incendies. De la part à priori d'une jeunesse qui n'est pas tant politisée que ça. On veut bien croire que des casseurs se greffent par habitudes au chaos. Mais quand on a connaissance que le plus gros des troubles se déroulent dans des quartiers sensibles.
On voit cependant apparaître des incendies parsemés ici et là. Qui certes sont déplorables en soi, mais qui posent questions. Dans la mesure où les pilleurs pillent. Or, là, brûler des docks entiers, ça paraît invraisemblable. Et pour ce qui est des petits commerces et des commerces en général, le moins que l'on puisse dire, c'est que la conjoncture actuelle est loin d'être florissante. La crise du nickel qui pointe à peine le bout de son nez, la vie chère, l'inflation font que les commerçants ont d'ores et déjà la vie dure.
Pour certains, je ne dis pas pour tous, bien entendu, peut-être que les grabuges incarnent une occasion en or de sortir la tête de l'eau, en touchant l'argent de l'assurance. Comme ce fut le cas pour les émeutes de 2005, dans les banlieues françaises, où des habitants avaient demandé à des jeunes de brûler leur voiture pour pouvoir s'en racheter une nouvelle, avec l'argent de l'assurance.
Cela n'est qu'une supposition, mais force est de constater que pour les professionnels qui ont survécu financièrement à la crise COVID, ce contexte de crise économique et sociale les achèvent. Dans ce scénario, toutes les options sont bonnes à prendre, surtout celles qui constituent une porte de sortie spectaculaire pour faire diversion, en jouant sur les affects.
De plus, ce que ne disent pas les médias occidentaux, c'est qu'une partie des jeunes protègent des enseignes, des institutions, des pillards. Grâce à eux, des incendies ont été déjoués. Dans une vidéo, on peut voir que ces jeunes font appel aux pompiers quant à un incendie potentiellement dangereux, mais les pompiers disent dans la vidéo qu'ils n'ont pas le droit d'intervenir. Cela parait stupéfiant pour ce corps de métier. Le mot d'ordre serait alors la politique de la Terre brûlée pour à la fois vendre des images spectaculaires et cramer des enseignes qui avaient déjà un pied dans la tombe. Quand on sait que l'électorat loyaliste compte bon nombre de commerçants et de personnes dans les institutions, à la police et ailleurs. On se dit que le scénario de politique de la Terre brûlée n'est pas invraisemblable.
Dans la mesure où, Sonia Backes et Nicolas Metzdorf en tête de file de la propagande haineuse loyaliste, nous assènent de fake news pour allumer la mèche. Encore que les plus complotistes d'entre nous diront que la récente entrevue du Groupe Hayot et du CCAT qui est le comité indépendantiste qui a priori supervise les actions indépendantistes ; a abouti à une sorte d'accord en vue d'aides et/ou de soutien pour le dit comité. Si par le plus grand des hasards, lors d'actions sous la coupelle du CCAT, certaines enseignes venaient à partir en lambeaux. Et que les propriétaires de ces enseignes n'auraient d'autres choix que de les revendre, au plus offrant comme par exemple le fameux Groupe Hayot qui augmenteraient ainsi son influence grandissante sur l'ile.
Tout cela sont des interprétations complotistes farfelues et personnellement, je ne mange pas de ce pain-là. Encore qu'il faille reconnaître que des vidéos diffusées sur internet permettent d'entretenir le doute. Et dans cet esprit de remise en question d'informations officielle, l'État a supprimé TikTok.
Et, si l'État s'en est rendu là, c'est bien qu'il a quelque chose à cacher. Pour le découvrir, encore faut-il déconstruire scrupuleusement des informations balancées en boucle pour vendre du sensationnel. Par ailleurs, une tribune a été signée dans le sens d'une quête de justice et de vérité que je vous laisse découvrir ici.
Dans une Kanaky-Nouvelle-Calédonie actuellement troublée, il est bon de se rappeler que nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Nous sommes un peuple millénaire, né d'un océan de tendresse et de partage. Qui, au gré du vent, peut devenir fureur et justice.
Nous ne craignons rien, n'y personne, si ce n'est nos ancêtres, car eux seuls règnent ici. Grâce à eux, nous avons traversé les siècles et les tempêtes, guidés par les étoiles. Et aucun empire ni aucune civilisation ne nous détournerons d'elles.