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Billet de blog 5 novembre 2016

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Deuxième débat primaire de la Droite et du Centre 03 XI 2016

Un débat? Quel débat? Une chamaillerie de gamins frustrés flinguant le parrain récidiviste sous le regard du Commandeur qui voit enfin son heure arriver! Sur le fond, tous d'accord pour enfin casser le "modèle social français"!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un débat? Quel débat? 

D'abord chacun pousse sa chanson "Si j'étais Président..." et emprunte les sentiers rebattus de la dignité, de l'honnêteté, de l'autorité et de la fermeté, bref joue à qui incarnera le plus, le mieux, le contre-portrait d'Hollande tel que les médias, manipulés et intéressés, le singent. 

Un bon point à l'otage paritaire, dite NKM, qui ose s'affirmer  anti-FN, écolo  et évoquer le déficit de démocratie de la République qu'ils veulent tous présider. 

Et puis plus politicien au ras des pâquerettes, tu meurs, nous voilà embarqués dans une discussion aigre entre le Président battu et ses anciens «collaborateurs» battus avec lui, qui aspirent tous à la place du calife. 

Ceux-ci veulent récuser celui-là qui encombre encore le paysage avec son appréciable deuxième position selon la Pythie des sondages. 

Et celui-là  rappelle à ceux-ci leur complicité en n'oubliant pas la consigne de son «spindoctor" de cacher son exaspération en affichant un air détendu, souriant, bienveillant même!

Le creux le plus creux est atteint avec la scie du soutien apporté par Bayrou à Juppé. Paradoxe ou/et rideau de fumée : quel est le plus compromettant ? La reprise «républicaine" de positions du Front national ou le soutien centriste aux primaires de la droite et du centre?

J'en vois cependant trois qui n'ont pas perdu leur temps:

François Fillon qui pousse son pion de "Sarko sans Sarko" et qui semble de plus en plus compris par l'électorat de Sarko au détriment de ce dernier: on s’en réjouit pour lui!

Alain Juppé qui, raide, distant et grave, tout juste s’il n’a pas mis l’uniforme du Général,  commente son affiche de campagne à l'adresse des commentateurs bornés. L’électeur de droite ou du centre, et même le "déçu de Hollande" veut-il un copain ou un Président? Vintage certes, mais il faut bien fermer la parenthèse de l'hystérisation brouillonne de la fonction par Sarko... 

Et François Baroin, orphelin choyé de la famille maçonne, qui, après avoir été le passe-muraille couleur de muraille de nombreux mandats et ministères depuis deux décennies, solidement installé à la tête de l'AMF, le plus important lobby public politique, Premier Ministre putatif d'un Sarko Président, aura confirmé sa qualité de lapsus politique de la droite. 

Mais tout cela n'est-il pas qu'un théâtre d’ombres? Et sur le fond ne sont-ils pas tous d'accord pour aggraver, dans le cadre néo-libéral le plus asservi, les inégalités  en France et organiser la plus grande régression sociale depuis la Libération et les ordonnances du Général De Gaulle?

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