On lit dans Le Point international.
Source AFP
Publié le 13/05/2021 à 02h43 - Modifié le 13/05/2021 à 07h43
« Israël intensifie ses raids à Gaza, combat des émeutes sur son sol »
Puis, L'aviation israélienne a pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas. Le dernier bilan fait état de 67 morts à Gaza, dont 17 enfants, et près de 400 blessés.
ONU
"En représailles au raid sur la tour Al-Shorouk et à la mort d'un groupe de dirigeants", le Hamas a lancé mercredi soir plus d'une centaine de roquettes vers Israël dont plusieurs ont été interceptées par le bouclier antimissiles "Dôme de Fer".
Ces nouvelles frappes ont fait passer à environ 1 500 le nombre de roquettes tirées vers l'État hébreu depuis le début de la semaine par différents groupes armés. Et le bilan est passé à sept morts côté israélien, dont un enfant de six ans, Ido Avigal, et des centaines de blessés en un peu plus de deux jours.
Depuis le 13 les chiffres ont changé, on parle maintenant de plus d’une centaine de morts dont plusieurs dizaines d’enfants et 7 morts côté israélien, dont un enfant.
La vie des enfants, comme chacun sait, est sacrée, et aucun ne devrait perdre la vie lors de bombardements, comme le chante Yousou N’dour dans son chef d'oeuvre « Seven seconds ». Ce qui surprend dans l’article du Point, c’ est qu’il donne le nom de l’enfant israélien tué ( ido Avigal) quand il ne donne aucun nom pour les alors 17 enfants palestiniens tués. Nommer, c’est rendre hommage, très bien. Mais fallait-il le faire avant d’avoir connaissance des noms des enfants palestiniens? On pourra expliquer ce déséquilibre par une difficulté matérielle à obtenir ces noms en raison du chaos que les bombardements israéliens provoquent dans l’enclave palestinienne de Gaza… Une explication qui ne devrait pas tenir longtemps cependant, sachant le maillage et l’ultra surveillance du Shin Bet qui connaît chaque famille en Cisjordanie et à Gaza…Il est paraîtrait donc normal, sur le plan éthique, que le Journal fournisse un jour ces noms d’enfants gazaouis, sans attendre que ce soit l’ONG « Save the children » qui le fasse comme elle l’avait fait pour Bordure protectrice en 2014.( In memory of the 373 children killed in Gaza. 8 July-3August 2014). Une liste établie au 3 août, qui hélas devait compter au 24 août 2014 quelque 500 enfants morts et non 373…
Ne pas nommer les enfants palestiniens, c’est les considérer comme des « barbares », comme les Arabes considéraient les dénommés « Berbères », ceux qui ne parlent pas la même langue, et sont pour cette raison incompréhensibles, et considérés comme moins humains.
Un jour viendra, où, à l’aune de l’Histoire, les Ashkénazes israéliens, piégés par les impasses du nationalisme et du suprématisme en viendront à imiter Barbara Cassin, philologue, helléniste, académicienne, déclarant:
Je m’appelle Laure, Sylvie, Barbara, et à un certain moment j’ai choisi Barbara, et Barbara veut dire « blablabla », tout simplement, c’est comme « berbère ». Babel, c’est barbaros, le mot grec qui, alors c’est une onomatopée, baubauros, prononcé « au » comme dans Bauhaus. C’est le langage de l’Autre quand on ne le comprend pas, et du coup, les barbares, on n’est pas tout à fait sûrs que ce soient des hommes, en tout cas des hommes comme nous, donc ça m’intéresse d’être du côté des barbares.
D’ici, là il est vrai , triomphe le pragmatisme de l’homo economicus, lequel fait que les dites démocraties occidentales demandant le « retour au calme » dans les Territoire palestiniens, ne demandent en fait qu’un retour au statu quo, à savoir tout au plus une colonisation en Cisjordanie et un siège de Gaza plus softs. Pour l’heure les échanges avec Israël sont au beau fixe, comme on le voit dans cet article d’orient XX1:
https://orientxxi.info/magazine/les-entreprises-veulent-avoir-le-mossad-chez-elles,4708
Reste un allié inattendu, non humain, à savoir la terre elle-même, avec ce réchauffent climatique , un parmi de nombreux autres, selon la revue Nature, mais qui concerne cette fois les décennies à venir, et qui pourrait chambouler les croyances de l’homo economicus et mettre à mal jusqu’à sa survie.
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Billet de blog 15 mai 2021
Les enfants morts à Gaza ont, eux aussi, un nom.
Ne pas nommer les enfants morts à Gaza reviendrait à les considérer comme "barbares", au sens de ceux qui ne parlent pas la même langue , comme l'ont fait les Arabes avec les dénommés "berbères", et qui pour cette raison étaient considérés comme inférieurs...