Plus de cinquante parents, une écrasante majorité de mères d'élèves, réunis, les collègues, l'adjointe au maire chargée de l'enseignement.. A un exposé liminaire volontairement concis: la « réforme » de 2008 a été un changement pour du moins bien, le temps est un facteur de l'activité scolaire, comme de toute nos activités. Comment en faire un facteur au service des réussites? La question des neuf demi-journées, de où les placer et de comment les employer n'est qu'un aspect (infime?) de ce questionnement, mais c'est un aspect. On ouvre sur la nécessité absolu de ne pas partir en gardant par devers soi la moindre question, réflexion, critique ou proposition...
Pendant un peu plus d'une heure suivent des questions, des échanges, les conséquences pour les uns les autres et pour chacun de la réforme de la semaine, pour celles qui travaillent et ne sont pas disponibles le mercredi midi, beaucoup de femmes font du ménage sur des horaires atypiques, pour celles qui veulent souffler le W End, pour ceux qui s'interrogent sur le samedi.
Des points sensibles et qui mériteraient une réunion à eux seuls sont abordés telle celle des devoirs du soir mais la plupart des interventions ont trait à des problèmes de garde d'enfant. L'adjointe apporte les réponse qu'elle est en mesure de donner, explique que la mairie n'a pas encore pris sa décision pour 2013 ou 2014.
En fait les problèmes abordés existent pour la plupart indépendamment du changement de calendrier mais celui-ci les réactive, les déplace, les augmente certainement.
En ce sens la discussion me paraît malgré tout périphérique par rapport aux changements possibles et nécessaires.
Les interventions quand elles quittent les questions immédiates et pratiques formulent de la confiance envers les enseignants et une exigence de qualité vis à vis des activités péri-éducatives qui seront proposées. On peut résumer l'état d'esprit par une attente formulée vis à vis de ceux qui l'incarnent d'un service public de qualité.
Cette réunion est le résultat d'échanges en amont entre collègues, entre collègues d'écoles voisines, avec les parents élus.
Elle me conforte dans l'idée qu'une situation est largement mûre pour intéresser largement et en profondeur aux (vrais) changements nécessaires et ce que j'ai reproché à la réforme Peillon d'esquiver, à savoir un combat explicite contre la reproduction par le système scolaire des inégalités sociales, fournirait un thème aussi passionnant de discussion sous le préau que celui de mardi soir.