jean monod (avatar)

jean monod

ethnologue et débroussailleur

Abonné·e de Mediapart

90 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 janvier 2013

jean monod (avatar)

jean monod

ethnologue et débroussailleur

Abonné·e de Mediapart

Les peuples souverains n’ont pas d’Etat

jean monod (avatar)

jean monod

ethnologue et débroussailleur

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ils ont des assemblées, des cérémonies, des fêtes. Un peuple soucieux de se gouverner lui-même prend garde à ne pas laisser se former en son sein un corps qui pourrait se séparer de lui et gouverner à sa place. C’est un souci dont on peut observer l’efficacité chez tous les peuples qui ont gardé le goût de la liberté. Les ethnologues dont l’esprit est resté non-assujetti à l’institution qui les paie (par exemple Robert Jaulin, Pierre Clastres, Marshall Sahlins) l’ont répété à l’envi : il n’y a pas de chefs au sens où nous l’entendons dans les sociétés qu’ils étudient. Il y a des sages appréciés pour leur capacité à régler pacifiquement les conflits. Ils ne commandent rien à personne, ne sont ni les plus puissants ni les plus riches ; c’est par libre choix que des gens qui pourraient vivre isolés se rassemblent autour de ces conseillers avisés. On a souligné à juste titre leur rôle dans la redistribution des richesses. Les « caciques » outrageux des « primitifs » ne sont que des affabulations de clercs stipendiés par l’Etat pour alimenter l’idéologie du primat du groupe sur l’individu, de l’Etat sur la société, du commandement divinement justifié et de la soumission innée.

 Quand elle sort du carcan de la civilisation esclavagiste, la pensé politique expérimente un renversement de perspective. Les sociétés libres sont des sociétés qui se sont formées librement. Ce ne sont pas des sociétés dont les membres ont été forcés de vivre ensemble, ou qui ont été « édifiées » par un dieu, ou qui ont été « libérées » par un  tyran. Ce sont des sociétés formées de membres dont chacun pourrait vivre indépendamment. C’est la base. D’abord l’autonomie de l’individu ou du couple. Dans les sociétés dont je parle, les individus sont formés à la responsabilité individuelle ; la vie de couple en est la réalisation naturelle. Pour ce qui est de se construire une maison, de se fabriquer des outils, de tisser, de planter, de récolter, de chasser, un couple réunit toutes les capacités qui en font une unité économiquement autonome. Pour ne rien dire du bonheur d'être ensemble. Sur cette base solidement posée, et ensuite seulement, avec qui on veut, et pour les raisons qu’on veut, et de la manière qu’on veut, et pour le temps qu’on veut, on se rassemble.

 Chez les Piaroa du Venezuela, il y a encore quarante ans, un jeune couple pouvait vivre une lune de miel qui durait des années. Le service généralement dû au père de la femme, chez lequel il était d'usage que le jeune homme aille, à terme, résider jusqu'à ce que sa femme ait deux enfants, s’accompagnait d’un complément d’apprentissage qui lui permettait de développer de nouvelles capacités. Dans une société où tous les hommes peu ou prou étaient des chamans, le choix d’une femme, composé à cette règle, entraînait celui d’une alliance spirituelle. C’était, entre unités économiquement autonomes, la principale raison de s’allier. Ainsi l’indépendance et le partage s’équilibraient.

 Il résulte de conditions pareillement pensées qu’une société libre est une société dans laquelle il n’y a ni autorité (au sens politique) ni hiérarchie. Une compétence ne fait pas autorité : elle s’enseigne.  Les seules autorités qui soient respectables en tant que telles dans une société librement constituée sont les autorités spirituelles. Leurs capacités supérieures sont reconnues de tous, pour avoir éprouvé, chacun, dans des rites collectifs, des joutes publiques, qu’il ne tenait pas la longueur par rapport à ceux qui étaient le plus doués. A toute joute son champion : tels étaient les chamans, maîtres des chants ou guérisseurs, autour desquels, chez Piaroa, en 1968, on se rassemblait. [i]

 Les autorités spirituelles dans les sociétés libres n’ont aucune prérogative politique. Leur fonction principale est d’organiser des cérémonies qui sont des remerciements envers les puissances donatrices de vie ; c’est affaire saisonnière ou annuelle.  Plus couramment, voire quotidiennement, ils sont là pour prévenir (par les chants) les drames que sont souvent les maladies et de les guérir (par le souffle) quand elles arrivent. D’une manière conséquente avec un sens de l'inclusion dans l'univers vivant doué d'esprit, les maladies sont considérées comme provenant de conduites inadéquates qui rompent l’équilibre entre les gens et sont une erreur vis-à-vis de la Nature. C’est ainsi que les autorités spirituelles sont à la fois cérémonielles, judiciaires et médicales. Il n’y a dans tout cela rien de politique, à moins d'admettre que la spiritualité est la forme la plus élevée de la conscience politique.

 Le pire des maux qui puisse arriver à une société libre étant de se détruire elle-même, elle met tout son soin à prévenir ce risque. [ii]

 Un autre risque est d’être détruites par des envahisseurs. Pour beaucoup des sociétés dont nous parlons, en remontant très avant dans le temps, ce risque semble avoir été bien moindre que ce que tend à faire accroire la propagande des Etats bellicistes. L’espace était vaste comparé à la faible densité démographique, les possibilités offertes par la Nature surabondantes, ce qui ôte le principal motif de la guerre allégué par les évolutionnistes : la lutte "animale' pour la vie, la compétition due à la rareté des ressources.

 Cette soi-disant rareté est une anomalie artificiellement créée par les Etats expropriateurs et l’industrie destructrice. [iii]

 L’espace surabondant offrait bien plutôt, comme la première des évidences, un modèle de partage, limitant les risques de friction entre groupes aux identités distinctes et favorisant le plaisir de former des alliances (dont il est resté quelque chose dans  l’adage touareg : « Eloignez vos tentes, rapprochez vos cœurs »). Ce qui leur permettait, - moyennant un habitat clairsemé, un usage discret des choses vivantes, un goût du petit nombre, un sens du partage, une sociabilité avisée, - un art de vivre qui n’est sans doute accessible dans sa plénitude qu’à des sociétés dont la  population est assez peu nombreuse pour que tous les individus qui la composent se connaissaient et s’apprécient : condition qui n’est possible, et durable, qu’en exerçant la même discrétion dans la reproduction (tempérance démographique) que dans l’appropriation des biens nécessaires à la subsistance. 

 Dans de pareilles conditions, il est infiniment probable que la majeure partie des sociétés libres qui nous ont précédés n’ont jamais imaginé comme faisant partie des maux possibles d’être annihilées par des êtres semblables à eux. Elles ne se sont pas armées en vue d’une pareille éventualité. Ce sont hélas les ultimes conséquences de cette imprévoyance que les derniers témoins du temps où nous-mêmes étions libres sont en train aujourd’hui de payer.

 A partir du moment où ce risque a commencé à se manifester, qui n'aurait pas songé à se défendre? Ajoutez la pression démographique, les pillards couverts par les Etat avides, vous verrez des cycles de vendetta, brouillant le tableau de la guerre qui nous est généralement offert par les ethnologues, qui, comme l'Américain Napoleon Chagnon, la prennent pour ce qu’elle n’est pas (surtout quand la guerre, c’est lui-même qui l’amène à bord d'un DC3) [iv], ou comme Pierre Clastres qui  lui accorde des vertus qu’elle n’a pas. [v]  

 Avant que la guerre ne leur tombe dessus, les sociétés qui ignoraient la servitude étaient des sociétés libres (c’est-à-dire sans autorité imposée de l’extérieur) et égalitaires (c’est-à-dire ne reproduisant pas le système autoritaire à l’intérieur d’elles-mêmes). Car les deux sont liés. Une société qui n’est soumise à aucune oppression extérieureest naturellement égalitaire, pour la simple raison qu’elle n’a aucune raison de ne pas l’être. La liberté et l’égalité vont de pair. C’est de la perte de la liberté que vient l’inégalité, quand un peuple est réduit en esclavage par une puissance étrangère armée.

  On m’objectera les sociétés primitives hiérarchisées. Je n’en ai pas rencontré. Quant à l’exception que constituent les empires, en Chine, en Inde, en Amérique, ils se sont formés selon la même logique que les Etats pillards de l’antiquité. En tout cas, on n’a jamais vu nulle part une société qui, jouissant de sa liberté, l’ait perdue volontairement.

 Sans doute, en posant la question de la servitude volontaire, La Boétie [vi] a levé un bon lièvre ; mais il a pris l’appât pour le ressort. La servitude volontaire est seconde : elle succède à une autre qui résulte de la force armée. Et toujours, pour entretenir la seconde, l’armée veille à l’arrière-plan. Ce n’est donc pas « volontairement » qu’on reste en servitude, quand bien même on feint d’ignorer la puissance intimidante qui n’a même plus besoin de se montrer.

 C’est une question qui est redevenue actualité. La fabrication de la servitude volontaire par la putasserie technologique est aujourd'hui une juteuse affaire industrielle.

 Son hypervisibilité masque une manipulation de l'Inconscient.

 Attribuer le renoncement à la liberté à une volonté, c’est en faire une affaire de conscience, donc de liberté, et là la ratiocination doit s’arrêter. Imaginer qu’un renoncement volontaire à la liberté soit possible, c’est comme vouloir expliquer le malade par le bien portant. Il y a un autre raisonnement en arrière-plan. D’un côté on dit que la civilisation est bonne, de l’autre on veut que le mal soit venu du dedans. On dit : « Le ver était dans la pomme… »

 Raisonnement boiteux, aurait dit Blaise Pascal. On part de la fin qu’on juge bonne en la soupçonnant d’être maligne... De quelque science qu’on se réclame, l’origine de la vie échappe à l’entendement. Confronté à l’inconnu, chacun en retire moins ce qu’il voudrait savoir qu’il n’y projette ce qu’il lui convient de croire. L’autojustification prend le pas sur le raisonnement. Moindre est la chance d’échapper à la probabilité du hasard (tant honni par les esprits pusillanimes), plus puissante la compulsion à surcharger de sens la Création ; c’est-à-dire à y mettre de l’intention. Et de la personnalité par dessus le marché. Dieu le Père (pas la Mère!) et les contes pour enfants à la clé…

  Quant au ver devenu serpent (Eve croquant la pomme), de deux choses l’une : où la pomme s’est formée sans le ver, et le ver a été introduit dedans malignement ; ou tout ce qu’on veut dire quand on dit que le ver était dans la pomme, c’est :

 - que ça allait mal depuis le commencement ; et, soit l’homme est originellement mauvais, soit le Créateur, pour une raison qu’on ignore, l’a mal fait ;

 - que ver et pomme sont nés du même gène (pour ceux qui cherchent une explication plus savante.)

 C’est alors le thème de « la  mort dans la vie », « la mort qui commence avec la vie », la litanie du « vivre-mourir » – moyennant la diabolisation du désir.

 Quand bien même on adopterait cette philosophie morbide, toute l’affaire serait de rester en bonne santé et désirant tant qu’on est en vie, et de remettre la mort – l’action mortifère du serpent redevenu ver – à après. Autrement dit : tenir le "Malin" en respect.

 C’est en somme, à relire Pierre Clastres [ix], ce que font les sociétés libres, qui se prémunissent contre le risque de la tyrannie en empêchant que se forme en leur sein un système étatique qui serait leur mort…

Les premières sociétés d'abondance

 ... Sociétés, en outre, d’abondance, dont il faut redire avec Marshall Sahlins [vii] que - semblables en cela à celles de nos ancêtres d’avant l’apparition des premières cités-forteresse, numériquement peu nombreuses, elles jouissaient d’une faible densité de peuplement, et ce, non par incapacité à se multiplier, rareté des ressources ou technologie insuffisante, mais par discrétion et naturelle prudence, expérience aussi des bienfaits que procure un subtil équilibre entre le social et l’intime, l’entre-soi et la multitude - ce qu’on pourrait appeler la science du bonheur.

 Et donc ces sociétés n’étaient pas plus en « manque d’autrui », malgré leur petit nombre, qu’elles n’étaient « en manque d’espace » : elles en disposaient au contraire à ne pas savoir qu'en faire, bien plus en tout cas qu’elles n’en avaient besoin pour survivre - en entendant par espace, non pas seulement l’espace alimentaire (cette obsession des économistes qui font dériver toute l’histoire humaine d’un creux que nos ancêtres auraient eu dans leur estomac) mais l’espace réel qui va de de l’herbe aux étoiles en passant par l’air, les arbres, les rivières, les mers, les déserts et les montagnes.

 Espace ouvert par la Nature aux créatures qui sont nées d’elle : la terre à perte de vue avec, partout au-dessus d’elle, le ciel, demeure du soleil et de tous les astres, espace qui se découvre comme habitat, c’est-à-dire comme monde, - habitat que l’on partage avec d’autres créatures, monde peuplé d’espèces innombrables, en affinité chacune avec des plantes variées, au sein desquelles elles gîtent, se groupent, se nourrissent, s’accouplent, se reproduisent, formant autant de sociétés vivantes installées là depuis toujours et cohabitant, sans qu’il vienne à aucune l’idée de contester à quelque autre le droit, moins que soi,  d’y être…

*

 … C’est pourquoi un peuple souverain n’a pas d’Etat. Il a des assemblées dans lesquelles sa souveraineté s’exerce directement, sur la base fermement établie de la reconnaissance envers tout ce qu’il doit aux puissances inconnues qui font qu’il y a de la vie ; sur cette base et dans cette reconnaissance, cette conscience, qui, pour interrogative qu’elle soit, et d’autant plus peut-être qu’elle le reste, jamais ne se ferme.

  Un peuple conscient de soi et soucieux de persévérer dans son être veille à se gouverner de telle sorte qu’aucun élément parasite ne puisse se former dans son corps, qui pourrait se retrancher de lui et le gouverner à sa place. Qu’un pareil élément vienne à se former, il le destitue et le bannit.

 Avant de se disposer à cette précaution, dans l’acte même où un peuple se fonde en tant qu’entité se gouvernant elle-même, il se nomme, nomme ses alliés, établit leurs fonctions dans leur assemblée commune, et énonce le symbole dans lequel tous reconnaissent le signe de leur alliance.

 C’est cet acte, cette énonciation publique, qui est sa fondation en tant que corps spirituel et entité vivante.

 Une société n’est libre, en outre, que pour autant qu’elle puisse toujours librement se défaire.

 Que cette condition n’existe plus, ou soit empêchée, on est dans le compromis ou la contrainte, pas dans la liberté.

 Ce qui fonde une société libre, c’est l’acte qui la constitue dans une alliance.

 La Constitution des Iroquois, le mythe de création des Osages en sont d’illustres exemples.

 Que nous rappellent-ils, trois cent ans après ? J’en ferai un prochain billet.

 *

 Tout ceci pour rappeler - voir jusqu’à quel point on peut encore penser une société libre :

 Que la "différence" n’est pas seulement une affaire d’individu, de culture ou de sexualité, mais que c’est aussi une affaire de politique.

 Que les différences politiques ne se réduisent pas à l’opposition capitalisme / socialisme.

 Que la connaissance des sociétés qui ne sont ni capitalistes ni socialistes fournit des exemples autres qui aident à repenser le politique (à le sortir de la pensée unique) [viii].

 Qu’on n’a pas besoin, a priori, d’exemples pour concevoir ce qui devrait être. Mais que les exemples n’en aident pas moins à se libérer des idées toutes faites qui empêchent de concevoir le social avec une totale liberté d’esprit.

 L’esprit s’appliquant  au social n’est libre qu’à partir du moment où il est en mesure de parcourir l’orbe complet de la civilisation dans laquelle il s’exerce.

 On l’a bien a vu avec Aristote, pour qui l’esclavage était une donnée de la nature, on l’a revu avec les théoriciens du XVIIIe siècle, qui n’ont fait que remettre en question l’absolutisme. Ils ne voyaient pas l’armée derrière l’Etat, l'esclave sous la marchandise, Babylone avant Rome ; et l'idée de Jean-Jacques Rousseau de « l’état de nature » était simpliste.

 Au nom du peuple et à son détriment, la Révolution française a fait passer l’Etat des mains des nobles aux mains des marchands. Au nom de la République, la guerre, le pillage de la Nature et l’esclavage ont repris de plus belle.

 On l’avait vu faire avant ; on l’a revu cent fois depuis.

 C’est le pas-de-deux de toute pensée politique qui se meut dans la « révolution courte » : entre «  penser seul et laisser les autres agir ensuite » et « se servir comme d’un marchepied des frustrations du peuple », tout se passe comme si d’un côté l’esprit devrait suffire à concevoir le modèle idéal de ce qui devrait être (c’est le pas "candide"), et de l’autre, il n’y avait d’efficacité que dans le cynisme.

 Aucun esprit ne pouvant prétendre échapper à tous les travers de son époque, merci à vous - nos autres ancêtres !

 Merci à vous, rares esprits vivant dans des corps aujourd’hui qui osent proclamer qu’ils n’ont pas évolué !

 Merci d'avoir résisté à la religion de l'évolution à sens unique ! Votre sang n'a pas oublié les massacres d'où vous venez.

 En réalité, il se pourrait que l’étude des cas concrets, dans leur diversité insoupçonnée, soit aussi nécessaire à la pensée politique que la réflexion théorique.

 Les systèmes politiques passés et à venir sont un réservoir d’expériences – le terreau même de la pensée politique. Exhumons-les ! Projetons-en ! Et parlons-en ! Sans oublier les utopistes  ! 

 Les peuples sans Etat n'ont pas peur de se réinventer.

 Salut et santé !

_______

[i] Jean Monod, Wora, la Déesse cachée, 1986.

[ii] Des cas de suicides collectifs pour rupture d’interdits majeurs sont évoqués.

[iii] Et la guerre ne vient dans de cette rareté mais de l’inconcevable avidité des pillards.

[iv] Napoleon Chagnon, Yanomamö, the fierce people,1968. Sur les circonstances dans lesquelles a travaillé cet ethnologue,on peut lire Patrick Tiernay, Au nom de la civilisation, 2003.

[v] Pierre Clastres, La société contre l’Etat, 1974. (Pierre Clastres pensait que la guerre était un moyen pour les sociétés primitives de se défendre contre une hégémonie où un Etat aurait pu les absorber. Du coup, il justifiait la guerre. Je ne pense pas que la guerre défensive soit l'élément à partir duquel le phénomène historique guerre, qui a bouleversé la planète, puisse etre pensé. Cest un phénomène secondaire. Le phénomène premier est la guerre hégémonique; elle n'a besoin de personne pour la justifier.)

[vi]  La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1548.

[vii] Pierre Clastres, ibid.

[viii] Marshall Sahlins, The Original Affluent Society, 1972. (“Les premières sociétés d’abondance”).

[ix] Lire à ce sujet : Gayanashagowa, The Constitution of the Iroquois nations, 1720 (accessible sur Wikipedia). Hau de no sau nee, A Basic Call to Consciousness. Adress to the Western World,1977 (idem).  John Joseph Mathews, The Osages, Children of the Middle Waters, 1961.               

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.