Pendant que les fonds publics s’écoulent en fêtes insoupçonnées, l’Etat socialiste pousse l’opposition dans la rue. Dans quel but ? Se donner une justification populaire pour renoncer à la plus inepte de ses promesses : le mariage pour tous.
Renoncement qui marquera pour l’Etat socialiste un tournant : il s’agit, à terme, de faire passer ses renoncements pour des progrès.
Les tenants du mariage traditionnel ne baisseront pas les armes devant la minorité pro-mariage de la minorité gay. Tous ceux qui, inconsidérément, aujourd’hui la soutiennent, s’exposent à se voir remerciés. Avec eux, c’est toute la gauche que la manœuvre vise à fragiliser.
L’Etat socialiste attendait-il un soutien populaire dans sa lutte contre les financiers ? Ce soutien a manqué : la majorité qui l’avait élu sur cette promesse lui a laissé les mains libres. En six mois, le fonctionnement ordinaire de la démocratie démissionnaire a été confirmé.
La gauche inconstructive est vouée à rester toujours une main en arrière, frappée qu’elle est d’incapacité de remettre en cause le fondement de cette société pillarde et esclavagiste. C’est pourquoi elle cesse d’être à gauche dès qu’elle accède au pouvoir. Absorbée par l’Etat et son « luxe inouï », elle gère son pillage par les financiers.
Il ne s’est constitué contre cet état de chose aucune majorité.
On peut faire aux financiers toutes les courbettes qu’on voudra, bluffer sur la croissance et sur l’emploi, le peuple précarisé essaie de boucler ses fins de mois.
L’horizon est chargé de conflits inévitables…
Pour s’y préparer, il manque à l’Etat socialiste une consolidation « nationale ». Un recentrement sur des valeurs « France profonde », à moyen terme, ne ferait pas de mal.
Le mariage pour tous, PMA à clé : L’Etat socialiste ne pouvait pas ignorer qu’en hâtant un vote sans débat préalable sur ce sujet, il provoquerait une levée de boucliers.
Il a donc tablé dessus, tout en flattant la gauche dans ses espoirs insensés.
En offrant à la droite une bonne raison de manifester, il prépare le moment où il pourra compter sur son indulgence pour enterrer une politique de progrès social dont les agités du « mariage pour tous » auront été les fossoyeurs.