Comment, une fois accédé au pouvoir, ne pas passer de l’autre côté, quand on voit la facilité du tour de passe-passe au moyen duquel des gens un peu plus malins que les autres, sans doute, et qui les dépassent par la richesse et les propriétés, mais n’en sont pas pour autant des extra-terrestres, dirigent le monde : l’argent. Non pas parce qu’ils en ont plus mais parce qu’ils arrivent à faire croire à tous ceux qui en manquent que ça existe et qu’il faut travailler pour le gagner, alors que ce n’est qu’une fiction, un bluff, et que quand on n’en a plus et qu’on est du bon côté, il suffit de faire marcher la planche à billets ! Vu que, cette planche, ils se la sont appropriée ! L’Etat la leur a vendue pour quelques miettes et le peuple n’y voit goutte ! Ça marche ! Les économistes, ces médecins de Molière qui ne peuvent pas se retrouver dans leur entre soi sans rigoler, sont payés pour nous l’expliquer. Sauf qu’il n’y a rien d’autre à comprendre. C’est d’une telle simplicité que c’est insoupçonnable. L’humanité toute entière est couillonnée par un leurre auquel elle ne comprend rien, auquel elle ne réfléchit jamais, et après lequel elle passe sa vie à cavaler – sans voir que c’est cette course même, la seule et unique base de la valeur de l’argent ! L’or auquel on faisait équivaloir l’argent en d’autres temps, il y a beau temps qu’il a disparu des coffre-forts ! Toutes les caisses sont vides. Dûment pillées ! Il n’y a plus que de l’argent volatile auquel on fait croire l’humanité qu’il a de la valeur en le prêtant à intérêt et en simulant des crises et des dettes dont les conséquences sont dramatiques en plans d’austérité. Au vu de quoi, quand on est mis en présence et dans la complicité de ce fait qu’on ne soupçonnait pas avant entrer, et qu’on dispose de la machine de l’Etat et de l'armée par la voie légale et par les voix mêmes des éternels couillonnés, je vous le demande, comment, les couillons, ne pas continuer à les couillonner ? D’où l’importance de poursuivre le scénario bien rôdé d’intrigues, de conflits, de promesses, d’avances et de reculs qui camoufle le Grand Secret, d’où l’intérêt supérieur de l’Etat d’entretenir un respect sacré envers les institutions qui le défendent…
Une guerre enfin ! Quoi de plus solennel ? Et à côté de ça on continue d’entendre que face aux abus de la finance, il faut « redonner aux États leurs pleins pouvoirs » !
Qui les leur "redonnera", aux Etats qui ont tout bradé, ces pleins pouvoirs, je vous le demande ? Le peuple? Pourquoi les "redonnerait"-il aux Etats s'il en avait le pouvoir? Si le peuple avait quelque pouvoir que ce soit, ce ne serait pas pour redonner à l ‘Etat les pleins pouvoirs, mais pour les lui reprendre. Si le peuple avait l’intelligence de son pouvoir ce serait pour se gouverner lui-même et faire cesser tout ce bluff de la finance. Pour cela il faudrait un peuple de philosophes. Ce qui n’est pas le cas. Donc à quoi bon disserter ? Tout ce qu’on veut dire quand on parle de redonner aux Etats leurs pleins pouvoirs, c’est que, les financiers les ayant à plein, ces pouvoirs, on aimerait bien qu’ils rendent aux Etats un semblant d’autorité. Ce semblant sera fictif, certes, comme l’argent, mais il marchera comme lui, par l’obéissance. La police sert à ça. Les pleins pouvoirs seront fictifs, certes, et les Etats seront des marionnettes entre les mains des financiers - mais n’est-ce pas ce qu’ils sont déjà ? On aura du moins sauvé les apparences. C'est ce qui se passe avant la permission accordée à notre président de faire sa « guerre solitaire », c’est-à-dire d'essayer de nous intimider. Il s'agit, pour les financiers ayant un peu trop montré leur pouvoir ces derniers mois, ayant un peu trop tenu la dragée haute aux Etats, de leur accorder licence de nous faire croire qu’ils existent encore, pour mieux continuer à les manipuler et nous piller en coulisse. Et vive la démocratie! Champagne pour tous les mondialocomplices!