Lors d’une conférence internationale à Paris, intitulée « Sortie de liste de l’Ompi et perspective de changement en 2013 », des personnalités françaises, américaines, et arabes ont estimé que le temps du renversement du régime des mollahs est arrivé.
Les orateurs ont mis l’accent sur le programme en 10 points de Maryam Radjavi, la dirigeante de la Résistance iranienne, qui est porteur des valeurs universelles de la démocratie et estimé que l’opposition sous sa direction était une alternative crédible au régime des mollahs qui doit être reconnue et soutenue par la communauté internationale.
Cette conférence organisée par le Comité français pour un Iran démocratique (CFID) était présidée par François Colcombet, magistrat, cofondateur du CFID. Parmi les orateurs figuraient Rudy Giuliani, ancien maire de New York, Ed Rendell président du parti démocrate américain de 1999 à 2001 et gouverneur de Pennsylvanie de 2002 à 2011, Tom Ridge premier secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis de 2003 à 2005, John Bolton, ancien ambassadeur américain à l’ONU, Patrick Kennedy, congressman démocrate de 1995 à 2011, Michael Mukasey, ministre américain de la Justice de 2007 à 2009, Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien, Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne, le député Dominique Lefèbvre co-président du Comité parlementaire pour un Iran démocratique et laïque (composé de plusieurs dizaine de parlementaires français).
Maryam Radjavi a expliqué dans son intervention que le régime se débat dans un quintuple crise, composée du mécontentement explosif et réprimé de la société, de la révolte du peuple syrien, de la lutte pour le pouvoir au sommet du régime où les factions s’entredéchirent, de l’impasse du programme nucléaire et de la faillite économique. Si les mollahs reculent face à la montée de ces crises, ils ouvrent la voie à l’insurrection populaire et à l’effondrement de leur régime. S’ils persistent dans la politique actuelle, il se dirige vers une confrontation et une collision avec la communauté internationale qui conduira à la chute des mollahs. Mais le renversement des mollahs ne se fera pas tout seul. Il est nécessaire d’avoir un mouvement organisé pour mettre en valeur les conditions parvenues actuellement à maturité et les diriger vers une victoire sans appel.
La sortie de l’Ompi de la liste terroriste américaine, a assuré Maryam Radjavi, donne à ces crises la couleur du renversement et a changé le rapport de force entre le mouvement de la résistance et le régime. Elle fait monter le moral et revenir la confiance dans la société iranienne, en particulier chez les jeunes. Elle permet au mouvement à l’intérieur du pays de renouveler ses forces, de multiplier ses unités de résistance et de les relier entre elles.
Bien que des sanctions internationales soient imposées au régime dans certains domaines, a déploré Radjavi, la partie conséquente de la politique occidentale vis-à-vis de l’Iran demeure cependant la complaisance. Alors il faut demander aux gouvernements occidentaux : Pourquoi favorisez-vous les interminables négociations atomiques au bénéfice du régime des mollahs ? Pourquoi ne fermez-vous pas les issues par lesquelles le régime peut contourner les sanctions ? Pourquoi ne jugez-vous pas les dirigeants de ce régime pour avoir trempé dans d’innombrables crimes contre l’humanité ?
Ce que nous avons à dire, a-t-elle martelé, c’est qu’il faut mette un terme à toute cette histoire : Démantelez les réseaux funestes des agents de renseignements du régime dans les pays occidentaux ! Rompez vos relations politiques avec la tyrannie du guide suprême et fermez ses ambassades !
Maryam Radjavi s’est réjouit de la nouvelle attitude du gouvernement français qui a décidé de reconnaitre la coalition de l'opposition syrienne et d’aider l’Armée syrienne libre en envisageant de lui fournir des armes. Elle a émis le vœu de voir les autres gouvernements suivre cette voie.
Lors d’une cérémonie au début du programme, un hommage a également été rendu à deux amis de la Résistance iranienne récemment disparus, le feu Claude Cheysson, ancien ministre français des affaires étrangères, et le feu Mario Stasi, ancien Bâtonnier de Paris.