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Billet de blog 26 novembre 2012

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Iran: La lutte des femmes contre la misogynie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 A l’occasion de la Journée internationale contre la violence faite aux femmes, les femmes iraniennes ont souligné que la lutte contre la violence passe par la lutte contre le régime misogyne en Iran.

Dans un communiqué publié à Paris, Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des Femmes de la coalition du CNRI, a rendu hommage au combat des femmes iraniennes pour l’égalité et a souligné que « la lutte pour mettre fin à la violence systématique et institutionnalisée contre les femmes et les effets funestes d’une inégalité dans tous les domaines, pour parvenir aux droits humains égaux et fondamentaux pour les femmes en Iran, passent par la lutte contre ce régime misogyne, réactionnaire et inhumain. »

Elle a appelé l’ensemble des femmes et des filles, des étudiantes, des employées, des enseignantes et des  militants des droits humains et des droits des femmes à poursuivre la lutte dans tous les domaines contre le fascisme religieux  pour instaurer la liberté et la démocratie en Iran. Elle a souligné que les mille héroïnes de l’OMPI qui se trouvent à la prison de Liberty, dotées de plus de trente années de lutte incessante contre le régime des mollahs, forment l’avant-garde de la résistance pour la liberté et l’égalité contre ce régime, et les meilleurs modèles et phares sur cette voie.

 « Sur la base de sa nature médiévale qui considère les femmes comme des êtres de seconde zone, de nature folle et lunatique, le fascisme religieux dès son arrivée au pouvoir s’est mis à éliminer les femmes de tous les aspects de la vie politique et sociale, a légalisé l’inégalité sexuelle, y compris dans l’éducation (interdisant aux femmes 77 disciplines universitaires), dans le mariage, le divorce, les voyages et les droits des femmes, le droit de garde des enfants, etc. Il a privé les femmes des facilités professionnelles, les a licenciées en groupes sous de faux prétextes, pour les forcer à rester au foyer.

« A travers des contraintes réactionnaires, comme les tenues obligatoires et des plans répressifs tels que le “plan de la pudeur” et celui de ‘la promotion de la vertu et la prohibition du vice”, ou encore les châtiments cruels comme la lapidation, ce régime a mis en place la pire sorte de répression culturelle et violente contre les femmes. Il a procédé de manière sans précédent à l’arrestation, la torture atroce et l’exécution de dizaines de milliers de femmes de l’OMPI pour le “crime” de rechercher la liberté. C’est pourquoi sous le régime des mollahs l’Iran est considéré à raison comme la plus grande prison de femmes.  

« A travers la répression brutale et généralisée des femmes, le régime du guide suprême cherche à neutraliser la moitié de la population et d’autre part à intensifier le climat de peur et de terreur pour empêcher le développement des protestations sociales. 

« Cependant, non pas côte à côte mais bien devant les hommes qui résistent avec elles, et spécialement dans le vaste mouvement organisé, les Iraniennes se sont dressées contre toutes les lois obligatoires et asservissantes des mollahs, édifiant un bilan éclatant de lutte et de persévérance pour l’avènement de la liberté, de l’égalité des droits et des fondations d’une société démocratique. Actuellement, un grand nombre de femmes résistantes et de l’Ompi, issues de divers secteurs de la société et de diverses villes du pays, endurent les conditions les plus dures dans les geôles des mollahs, pour le seul crime d’avoir mené des activités politiques et de défense des droits humains, voire même pour avoir des liens familiaux avec l’Ompi.

« Alors que le régime des mollahs est au bord de son renversement, qu’il est aspiré par un tourbillon de crises, et que pour contenir le développement des protestations il intensifie la répression et les mesures violentes, la réponse des femmes à leur devoir pour renverser ce régime, qui est le plus grand ennemi des Iraniens et en particulier des femmes, est une nécessité historique. »

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